Le Marocain qui a profané la tombe du Soldat inconnu à Paris pourrait être renvoyé

Hakim a été jugé ce vendredi en comparution immédiate pour violation de sépulture. Ancien toxicomane et souffrant de bipolarité, il a perdu sa capacité de discernement, à en croire l’expert psychiatre qui l’a examiné en garde à vue. Le parquet de Paris a requis un an de prison dont six mois avec sursis à l’encontre de ce quadragénaire qui a allumé mardi une cigarette avec la flamme du Soldat inconnu. Mais il écopera finalement de trois mois de prison avec sursis probatoire de 18 mois, relaie Le Parisien.

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De nationalité marocaine, l’homme arrivé en France en 1987 pour rejoindre son père, et qui travaille comme conducteur d’engin « depuis 20 ans », raconte ce qu’il s’est passé mardi. « Avant, j’allais me coucher un peu partout comme à la gare routière de Bercy. Mais je me suis fait voler mon sac », détaille ce père de famille qui vit comme un SDF en semaine à Paris et retourne chez lui à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) en week-end.

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Ce jour-là, avant de se coucher sur des échafaudages non loin de son chantier situé à proximité de la Place de l’Étoile, il s’enivre « jusqu’à l’épuisement ». « Un an que j’avais arrêté. Je suis un peu malheureux », regrette l’homme qui a replongé dans l’alcool depuis un mois. « J’ai été pris d’une envie pressante de fumer », poursuit-il. En faisant un détour par l’Arc de triomphe, il soulève la chaîne de sécurité autour de la tombe, s’agenouille dessus pour allumer sa cigarette, remet le cordon et continue sa route.

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« J’ai fait ça sans réfléchir. Je ne savais pas exactement à quoi ressemblait la tombe, mais je connaissais la dimension mémorielle », affirme-t-il. Le lendemain, la vidéo de la scène devient virale sur Tiktok puis sur X. Il est rapidement identifié par la police. Le Marocain a un casier judiciaire lourd : 28 condamnations pour des délits de consommation de stupéfiants, des cambriolages…

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Lors de son procès, Hakim s’est confondu en excuses : « Je tiens à m’excuser auprès de tous les Français, auprès des militaires, auprès de tout le monde. Ce que j’ai fait, c’est n’importe quoi… Je regrette du fond de mon cœur. J’aime la France. » Outre la peine principale, le parquet a demandé que le Marocain ne paraisse plus dans les arrondissements autour de l’Arc de Triomphe, c’est-à-dire le VIIIᵉ, le XVIᵉ et le XVI. De son côté, le ministre de l’Intérieur avait annoncé qu’il allait lui retirer son titre de séjour.