Un Marocain fait condamner l’Etat français

19 mai 2025 - 20h00 - France - Ecrit par : P. A

Un Marocain a dû attendre plus de 10 mois après le dépôt de sa demande pour obtenir son titre de séjour au niveau de la préfecture de police de Paris. Pour ce retard dans la délivrance du document, il intente un procès contre l’établissement public et réclame 1,12 million d’euros.

Le Marocain, fondateur d’une société de conseils en France, a déposé en décembre 2022 une demande de titre de séjour d’une validité de 4 ans portant la mention « Talent-Créateur d’entreprise » au niveau de la préfecture de police de Paris. En janvier 2023, le service public donne une suite favorable à sa demande et fixe la date de délivrance du document au 23 mars 2023, rapporte Le Desk.

Le demandeur se rend à la date convenue à la préfecture pour récupérer son titre de séjour. Mais il ne recevra pas de titre de séjour. Après des mois d’attente et de relances, il se résout à intenter une action en justice auprès du tribunal administratif qui tranche en sa faveur. Dans sa sentence en date du 13 juillet 2023, le juge des référés ordonne la préfecture de Paris de remettre le titre de séjour au Marocain avant le 30 juillet. Une échéance qui ne sera pas non plus respectée.

À lire : Encore plus difficile d’obtenir des titres de séjour en France

Le demandeur n’obtiendra finalement son document que le 19 octobre 2023, soit plus de 10 mois après le dépôt de sa demande, et plus de deux mois après la date fixée par la justice. Mécontent, le Marocain saisit à nouveau le tribunal administratif aux fins que la préfecture prolonge la validité de son titre de séjour de 10 mois et lui verse une indemnité de 1,124 million d’euros à titre de dommages-intérêts pour le préjudice pour « préjudice financier » et 20 000 euros pour « préjudice moral ».

Selon le Marocain, ce retard dans la délivrance du titre de séjour l’aurait empêché d’ouvrir un compte bancaire et lui aurait fait perdre deux contrats importants. Mais dans sa décision en date du 6 mai dernier, le tribunal n’a pas fait droit à cette requête du Marocain, ni pour les préjudices financier et moral réclamés, jugeant cette demande injustifiée.

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