Maroc : les femmes, oubliées des hautes fonctions

26 octobre 2020 - 20h30 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Seulement 1160 nominations aux hauts postes de responsabilités depuis 2012 ont été effectives sous les gouvernements dirigés par le Parti justice et développement (PJD). Un taux fortement critiqué par l’opposition et les associations de femmes.

Sur les 1160 postes, le nombre de désignation des femmes à des postes de hauts responsabilités ayant fait l’objet de concertation lors des conseils de gouvernement s’élève à 137 soit 22,8%. Cet indice est relevé par le rapport sur les ressources humaines, rapport lié au projet de la Loi de finances 2021. Les nominations au poste de directeur représentent le taux le plus élevé avec 71%, soit 824 nominations. On a ensuite 128 personnes, soit 11% nommées comme doyens de Faculté. On retient après le poste d’ingénieur général, d’administrateur général, de secrétaire général, d’inspecteur général et de président d’université.

L’enseignement Supérieur et de la recherche scientifique est le secteur ayant enregistré plus de nominations de femmes depuis 2012. Le ministère de l’Intérieur a enregistré seulement quatre nominations de femmes. Le ministère de l’Aménagement sort avec 35 femmes. Bien que le taux de nominations des femmes ait passé de 16% en 2012 à 21% au premier semestre 2019, le taux n’a pas atteint le niveau espéré, pour l’inclusion des femmes au processus de développement économique et social du Maroc.

Dans son discours au Parlement, le roi Mohammed VI a exhorté le gouvernement à "opérer une révision profonde des critères et des procédures de nomination aux postes supérieurs, afin d’inciter les compétences nationales à intégrer la fonction publique et à la rendre, in fine, plus attractive". Un appel qui intervient à une période où les partis de la majorité sont accusés d’annoncer des nominations sans prendre en compte la compétence et le mérite.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Mohammed VI - Administration - Femme marocaine - Parti de la Justice et du Développement (PJD)

Aller plus loin

La femme marocaine, victime des inégalités et disparités sociales extrêmes

La crise sanitaire liée au coronavirus n’a épargné aucun secteur sur le plan mondial. Au Maroc, elle a davantage approfondi les disparités sociales et les inégalités entre les...

Maroc : les femmes demandent à accéder aux postes de responsabilité

La députée marocaine Itimad Zahidi n’est plus en odeur de sainteté avec le PJD. Elle a démissionné de toutes les instances du parti qu’elle accuse de faire preuve de dictature,...

Maroc : la nouvelle carte d’identité est discriminatoire envers les femmes

L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a dénoncé, samedi 19 août, "la discrimination directe et explicite à l’égard des femmes" sur la nouvelle carte d’identité...

Maroc : les femmes consacrent 6 fois plus de temps aux tâches ménagères que les hommes

Une note du Haut-Commissariat au Plan (HCP), sur les rapports sociaux dans le contexte de la pandémie du Covid-19 – 2ᵉ panel de l’impact du coronavirus sur la situation...

Ces articles devraient vous intéresser :

Sécurité hydrique au Maroc : les priorités du roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI a donné de nouvelles orientations pour la résolution des problèmes liés à l’eau lors de son discours prononcé le lundi 29 juillet.

Maroc : des soupçons d’adultère conduisent à un drame

Le corps sans vie d’une jeune femme a été retrouvé au domicile de sa famille dans les environs de Berrechid. Soupçonné d’homicide, son mari en fuite a été arrêté par les éléments de la Gendarmerie royale relevant du centre territorial de Deroua.

Hassan Abkari limogé : une faute grave à l’origine de son départ du port Tanger Med

Hassan Abkari, directeur général du Port Tanger Med, a été démis de ses fonctions, pour « faute grave ».

Emmanuel Macron prépare une visite officielle au Maroc

La relation entre la France et le Maroc, après une période de tensions, semble se diriger vers un apaisement et cela pourrait même aboutir à la visite au royaume du président Emmanuel Macron très prochainement.

Trop d’impôts au Maroc ?

Au Maroc, alors que la pression fiscale est excessive, les citoyens et les entreprises ne perçoivent pas toujours les effets concrets des prélèvements d’impôts dans l’amélioration des services publics et des infrastructures.

Maroc : des notes trop gonflées dans les écoles privées ?

Au Maroc, le phénomène des « notes gonflées » continue de sévir dans des écoles privées. C’est du moins le constat fait suite à la fuite de certains relevés de note sur les réseaux sociaux après la publication des résultats du BAC 2024.

Marocains, le temps presse pour la déclaration des avoirs à l’étranger

La régularisation des contribuables, ainsi que la déclaration des avoirs liquides détenus à l’étranger, touchent à sa fin. Ces deux opérations avaient été lancées par l’Office des changes et de la Direction générale des Impôts (DGI).

Une chaîne marocaine accusée d’offense au roi Mohammed VI

La chaîne de télévision d’information en continu marocaine, Medi 1 TV est sous le feu des critiques des Marocains qui l’accusent d’avoir offensé le roi Mohammed VI.

Casablanca : des personnalités visées par une vaste opération de démolition

Déférant aux instructions de Jalal Benhayoun, gouverneur de la province de Nouaceur, les autorités locales mènent une vaste campagne de démolition de nombreux entrepôts appartenant à des personnalités connues et à de grandes entreprises opérant en...

Maroc : révision de l’impôt sur le revenu

Le gouvernement marocain, via son porte-parole Mustapha Baitas, a annoncé une révision de l’Impôt sur le revenu (IR) avec pour objectif d’augmenter les revenus des employés et fonctionnaires.