La femme marocaine, victime des inégalités et disparités sociales extrêmes

6 octobre 2020 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : J.K

La crise sanitaire liée au coronavirus n’a épargné aucun secteur sur le plan mondial. Au Maroc, elle a davantage approfondi les disparités sociales et les inégalités entre les hommes et les femmes.

Selon Oumayma Achour, présidente de l’association Joussour Forum des femmes marocaines et militante pour les droits des femmes, les disparités intergénérationnelles, les inégalités entre les genres, spatiales entre le rural et l’urbain, ont pris de l’ampleur avec la crise sanitaire.

La militante pour les droits des femmes évoque ces inégalités qui tiennent du juridique et qui ont toujours existé. Aussi appelle-t-elle à un toilettage de ces lois qui creusent les inégalités, dans le sens d’une équité, voire, une parité, entre hommes et femmes, rapporte Hespress.

Par ces temps de confinement, le télétravail qui a été une solution pour certaines entreprises et organisations publiques et privées, laisse voir bien des réalités pas toujours heureuses, avec des préoccupations comme les heures de travail, les pauses, les accidents de travail. Plusieurs femmes ont dû associer le télétravail avec les tâches ménagères, la cuisine, les responsabilités vis-à-vis des enfants, les responsabilités d’éducation de e-learning. Une accumulation qui n’a pas manqué de répercussions sur les femmes, vu que le secteur n’est ni réglementé, ni institutionnalisé.

Les injustices faites à la femme, c’est aussi le fonds spécial Covid-19 qui a échoué plutôt dans les mains des hommes. Des hommes qui sont absents dans l’accomplissement des tâches de ménage et prompts à des violences domestiques, verbales ou physiques qu’il est impossible à la femme de porter devant les autorités compétentes.

Les centres d’assistance aux femmes violentées étaient fermés à cause de l’épidémie, tout comme les tribunaux qui ont relégué la majorité des affaires jugées non prioritaires.

En clair, l’absence de partage des tâches, ajoutée au relèvement du niveau d’exigences et d’attentes de la part du conjoint, tout cela a conduit à un climat de tensions et de stress. Ainsi, le confinement a étalé tout le malheur qui est fait à la femme marocaine, conclut Oumayma Achour.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Famille - Femme marocaine - Alerte - Plainte - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Casablanca : la police arrête un homme qui tabassait sa femme dans la rue

Suite à la publication d’une vidéo par plusieurs sites d’informations, montrant un individu agressant physiquement une femme dans la rue, la Direction générale de la Sûreté...

Le viol conjugal enfin reconnu par un tribunal marocain

Cette décison de justice fera date dans l’histoire du Maroc. Pour la première fois, le viol conjugal a été reconnu par une juridiction qui explique que "le lien conjugal ne...

Le PJD tacle le CNDH pour sa remise en cause de la loi sur l’héritage

Le Parti de la justice et du développement (PJD) condamne et dénonce les propos de la présidente du CNDH, Amina Bouayach, selon lesquels, le système de l’héritage tel...

Maroc : les finances familiales, une chasse gardée des hommes

Au Maroc, « les hommes dominent les décisions financières liées à la gestion de l’institution familiale », révèle entre autres une enquête menée par le réseau Afrobaromètre qui...

Ces articles devraient vous intéresser :

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

Roi Mohammed VI : appel à gracier les détenus politiques pour la Fête du Trône

Le bureau exécutif du Centre Adala pour les droits humains demande « une grâce royale générale en faveur des détenus politiques au Maroc » à l’occasion de la Fête du Trône, prévue le 30 juillet.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Maroc : les livrets de famille vendus à prix d’or

Au Maroc, des individus profitent de la pénurie des livrets de famille notée dans certaines communes du fait de la rupture de stocks restants, pour vendre ces documents à des prix élevés.

« Le mariage avant l’école »

Les propos d’Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), et par ailleurs ancien chef de gouvernement sur le mariage et l’éducation des jeunes filles font polémique.

Près de 20 000 hommes battus au Maroc

La députée Aziza Boujrida, membre du groupe Haraki, interpelle la ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahya, sur la question de la violence à l’encontre des hommes marocains.

Les Marocaines paieront aussi la pension alimentaire à leurs ex-maris

Au Maroc, les femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint pourraient avoir à verser une pension alimentaire (Nafaqa) à ce dernier en cas de divorce, a récemment affirmé Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice.

Le chanteur Douzi agacé par la diffusion d’une photo

Le chanteur belgo-marocain Abdelhafid Douzi souhaite garder sa vie de famille privée et l’a fait savoir à ses fans.