Les violences physiques coûtent cher aux ménages marocains

8 décembre 2020 - 14h30 - Maroc - Ecrit par : J.K

2,85 milliards de dirhams (MMDH), c’est ce que coûtent aux ménages marocains, les violences physiques et sexuelles. C’est ce qui ressort d’une enquête du Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Cette enquête a été réalisée avec l’appui de l’ONU-Femmes, entre février et juillet 2019, auprès d’un échantillon de 12 000 filles et femmes et de 3000 garçons et hommes, âgés de 15 à 74 ans, représentant les diverses couches sociales et les régions du pays, précise Map. Sur l’ensemble des femmes victimes de la violence physique et/ou sexuelle au cours des 12 mois précédant l’enquête tous contextes confondus, 22,8% ont dû supporter, elles ou leurs familles, des coûts directs ou indirects de la violence, indique le HCP dans son dernier rapport.

Ainsi, le coût moyen par victime, est de l’ordre de 957 dirhams, si l’on rapporte ce chiffre au nombre total des victimes. La part du milieu urbain dans le coût économique global de la violence est de 72% (2,05 MMDH), celle du milieu rural est de 28% (792 millions de dirhams (MDH)), détaille le média, qui, relayant les mêmes conclusions, souligne que le coût moyen supporté par les victimes citadines (1000 dirhams par victime) est plus élevé que celui des victimes rurales (862 dirhams par victime), à savoir que les coûts directs constituent la majeure partie du coût économique global avec une part de 82% (2,33 MMDH) contre seulement 18% pour les coûts indirects (517 MDH).

Plus des deux tiers du coût global de la violence tiennent au cadre conjugal, avec une part de 70% (un coût global de 1,98 MMDH), suivi des lieux publics avec 16% (448 MDH) et du contexte familial avec 13% (366 MDH).
Quid des formes de violence ? Près de 85% du coût global concerne la violence physique (2,4 MMDH) et 15,3%, la violence sexuelle (436 MDH), relève le rapport du HCP.

Cette enquête nationale qui vient en appui aux efforts du Maroc, dans le domaine de l’égalité entre les sexes, aborde les déterminants de la violence, les perceptions sociales ainsi que les impacts sociaux et économiques engendrés par cette violence sur l’individu, le ménage et la société.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Haut Commissariat au Plan (HCP) - Femme marocaine - Violences et agressions

Aller plus loin

Hausse des violences contre les soignants à Dakhla

Devant la multiplication des agressions physiques envers le personnel médical, la Direction régionale de la Santé et de la Protection sociale de Dakhla-Oued Eddahab a exprimé...

Maroc : le confinement rime avec disputes dans le couple

25,4% des Marocains ont eu des conflits avec les personnes qui leur ont tenu compagnie durant le confinement, selon une étude qui vient d’être publiée par le Haut Commissariat...

Pour certaines Marocaines, confinement est synonyme de tortures et d’intimidations sexuelles

541 actes de violence conjugale à caractère urgent ont été recensés par la Ligue des droits des femmes, durant le mois de confinement. De nature psychologique, ces agressions...

Maroc : un soupçon d’adultère conduit à un drame conjugal

Soupçonnant sa femme d’adultère, un homme habitant dans la région d’Azilal a tué sauvagement sa femme. Une enquête été ouverte et l’agresseur arrêté par les gendarmes.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Agression de Faouzy Guellil : ce que l’on sait sur l’attaque à Dugny

Faouzy Guellil, conseiller municipal de Dugny (Seine-Saint-Denis), a été victime vendredi d’une violente agression devant son domicile. L’élu dénonce une attaque « lâche » et entend saisir la justice.

Maroc : voici les villes où les prix ont baissé (et augmenté)

Les prix à la consommation ont affiché une légère baisse de 0,3%, selon les derniers chiffres dévoilés par le Haut Commissariat au Plan (HCP).

Près de 20 000 hommes battus au Maroc

La députée Aziza Boujrida, membre du groupe Haraki, interpelle la ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahya, sur la question de la violence à l’encontre des hommes marocains.

Love is Blind, Habibi : un candidat irakien insulte les Marocaines

L’émission de téléréalité « Love is Blind, Habibi », sur Netflix, fait face à une vague de critiques suite aux propos tenus par un candidat irakien, Khatab, à l’encontre des Marocaines. Lors d’une interview radio, celui-ci a tenu des propos moqueurs...

« Épouse-moi sans dot » : un hashtag qui fait polémique au Maroc

Le hashtag « Épouse-moi sans dot » qui s’est rapidement répandu sur les réseaux sociaux ces derniers jours, a suscité une avalanche de réactions au Maroc. Alors que certains internautes adhèrent à l’idée, d’autres la réprouvent fortement.

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

L’actrice Malika El Omari en maison de retraite ?

Malika El Omari n’a pas été placée dans une maison de retraite, a affirmé une source proche de l’actrice marocaine, démentant les rumeurs qui ont circulé récemment sur les réseaux sociaux à son sujet.

Maroc : cette violence qui interpelle

La parlementaire Nadia Bouzendoufa, du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, interpelle Mohamed Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale sur sa stratégie visant à réviser la circulaire ministérielle n° 14/867 et à adopter des mesures...

Les autoroutes marocaines dangereuses ?

L’autoroute entre Agadir et Tanger est devenue un véritable cauchemar pour les chauffeurs routiers internationaux. Victimes d’agressions à répétition, certains n’hésitent plus à parler d’une « zone de non-droit ». Plusieurs d’entre eux, excédés,...