Maroc : l’année 2020, un vrai cauchemar pour le marché de l’automobile

31 décembre 2020 - 16h20 - Economie - Ecrit par : J.K

Les performances que prévoyait l’année 2020 dans le secteur de l’automobile, se sont vite noyées avec l’arrivée du Covid-19. Toutefois, les trois mois qui ont suivi le post-confinement ont permis de redresser la barre, selon Adil Bennani, président de l’Association des Importateurs de Véhicules Automobiles au Maroc.

Le secteur automobile figure parmi les secteurs les plus touchés par la crise sur le plan national et international. Toutefois, l’effet a été moins dévastateur que ce à quoi les professionnels s’attendaient, fait savoir M. Bennani dans une interview accordée à Maroc diplomatique, ajoutant que l’année devrait se solder avec une baisse entre -15% et -20% en fonction des deux derniers mois. Abordant l’augmentation des ventes après le confinement, le responsable a indiqué qu’au troisième trimestre, une croissance d’environ 10 à 12 points a été observée. Mais, n’ayant pu combler les pertes du deuxième trimestre, la note reste négative pour l’année 2020, même si les professionnels s’attendaient à pire.

De l’avis du président de l’AIVAM, tous les segments du marché ont été touchés, que ce soit de premium ou des généralistes, mais le segment ayant le plus souffert de cette crise est le minibus. Les effets de la crise se sont plus ressentis à Marrakech. Dans les détails, les micro-citadines et les monospaces sont les seuls à connaître une embellie.
Concernant le bilan global, l’année 2020 termine à la baisse, ce qui était déjà le cas de l’année dernière. Donc si "l’on compare fin octobre 2018 à fin octobre 2020, le marché a baissé de 33% ". Une chute qui s’explique d’une part par le pouvoir d’achat et d’autre part, le facteur un peu conjoncturel des taxis, a-t-il indiqué.

Mais, "Pour l’instant, on ne sait pas encore, quand aura lieu un retour à la normale du point de vue sanitaire " a-t-il avancé. Concernant ses perspectives pour l’année prochaine, il faudra attendre le deuxième ou troisième trimestre prochain pour espérer quelque chose. " Nous assisterons probablement à un dernier trimestre 2021 identique à celui de 2019, pour un retour à la normale dès 2022", a-t-il conclu.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Automobile - Crise économique - Industrie - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Citroën commercialise une mini-voiture produite au Maroc

Dévoilée en février, la voiturette sans permis et à petit prix "Ami", produite à Kénitra au Maroc, sera mise sur le marché le 11 mai, date d’entrée en vigueur du déconfinement...

L’usine Peugeot de Kénitra va redémarrer ses activités

Le Groupe PSA redémarre son usine de Kénitra ce jeudi 6 mai 2020. Les mesures sanitaires ont été renforcées dans tous les sites industriels et commerciaux à cet effet.

Vers la reprise des activités de PSA Maroc

PSA Maroc va reprendre bientôt ses activités industrielles même si la relance sera progressive. Dans tous les cas, les mesures sont prises pour assurer la sécurité sanitaire.

Maroc : forte augmentation des exportations automobiles

Au Maroc, les exportations dans le secteur de l’automobile sont en forte hausse au premier trimestre de 2021, atteignant 38,9 % pour un gain de 22,6 milliards de dirhams. Ces...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les SUV et les voitures sportives, stars du marché automobile marocain

Le marché automobile marocain du neuf a enregistré une légère progression en 2023. C’est ce qui ressort du bilan annuel présenté par l’Association des Importateurs de Véhicules au Maroc (AIVAM) lors d’une conférence de presse.

Maroc : Une année record pour l’industrie automobile

L’année 2023 a été exceptionnelle pour l’industrie automobile au Maroc, affichant une hausse des ventes de 30,5 % et atteignant 116,38 milliards de dirhams à fin octobre.

Le prix du café va-t-il augmenter au Maroc ?

Les cafés et restaurants au Maroc sont confrontés à une augmentation significative du prix des matières premières, en particulier du café, qui a doublé ces dernières années. Malgré cette pression économique, de nombreux établissements maintiennent les...

Automobile : La déferlante chinoise submerge le Maroc

Le marché automobile marocain a enregistré une croissance de 36,14 % au premier semestre 2025, avec un total de 112 026 véhicules neufs immatriculés, selon les données de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM). Cette performance...

Quelles voitures dominent le marché automobile marocain ?

Le marché automobile marocain a enregistré des records de ventes en 2024. Quelque 176 401 unités, dont des citadines et des SUV en grande majorité, ont été vendues l’année dernière, ce qui représente une hausse de 9,22 % par rapport à 2023.

Ports marocains : Une manne inattendue grâce aux attaques en mer Rouge ?

Alors que les attaques des rebelles houthis perturbent sérieusement le trafic maritime mondial, le Maroc dont les ports sont choisis par les industriels européens tire profit de la crise sécuritaire en mer rouge.

Maroc : vers un changement des plaques d’immatriculation ?

Le député Rachid Hammouni, président du groupe du Progrès et du Socialisme à la Chambre des représentants, propose d’adopter un format unifié pour les plaques d’immatriculation des véhicules au Maroc, valable pour une utilisation tant sur le territoire...

Saint-Gobain : l’Espagne délaissée au profit du Maroc

Saint-Gobain a annoncé le lancement de négociations en vue de la cessation d’activité de son usine de pare-brise à Avilés (Espagne), ce qui pourrait entraîner la suppression de 280 emplois et un départ vers le Maroc.

Maroc : les voitures de plus en plus chères !

Les Marocains paieront plus cher les voitures neuves en raison de l’obligation de respecter les normes « Euro 6 » pour l’homologation et l’immatriculation. Les professionnels du secteur appellent Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la...

Maroc : le secteur de la location de voitures en péril

Le secteur de la location de voitures au Maroc est en crise. Les professionnels du secteur se plaignent de l’introduction d’un nouveau cahier de charges et de l’offre largement supérieure à la demande. La reprise n’est pas près de s’amorcer.