Rabat : les parents d’élèves des écoles françaises en colère

21 mai 2021 - 17h30 - France - Ecrit par : S.A

Les parents d’élèves non français du pôle Rabat-Kénitra désapprouvent la décision de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) relative à l’annulation de la « commission d’exonération » de ce pôle en cette période difficile de Covid-19. Ils ont adressé une correspondance au directeur de l’AEFE, Olivier Brochet dans l’espoir que cette décision sera rapportée.

Une décision de retrait de soutien en pleine crise sanitaire. Dans un communiqué conjoint, l’association des parents indépendants (API) et l’Association de parents d’élèves de Kénitra (APEK) font savoir que les parents ont, à leur grande surprise, reçu cette semaine un courrier de la cheffe du pôle, Najat Delpeyrat, pour les informer que la réglementation impose la mise en œuvre d’une caisse de solidarité aux fins de pallier les difficultés financières que peuvent rencontrer certaines familles en cette période de pandémie et de crise économique et que le financement de cette caisse repose sur la contribution volontaire de chacun.

Les deux associations dénoncent une « décision unilatérale ». Selon elles, cette décision est « une nouvelle expression de l’abandon par l’AEFE des derniers mécanismes qui distinguent encore les valeurs de solidarité prônées par l’école de la République au profit des approches mercantiles ». Dans une correspondance adressée au directeur de l’AEFE, les présidents de l’API et de l’APEK, Abdelahad Lamrani et Tawfik Fechtali ont fait part de la déception des parents d’élèves. Ces derniers fustigent le fait que « de tels agissements puissent se faire malgré cette période de restrictions qui se poursuit, d’autant plus qu’ils ont eux-mêmes fait beaucoup d’efforts, pour continuer d’honorer leurs engagements, soutenant ainsi le réseau tout au long de la période Covid ».

« Nous sommes tenus de vous informer que les parents sont fatigués d’être traités de la sorte, subissant les démarches descendantes habituelles à l’AEFE, ignorant ses engagements de concertation, et faisant fi des recommandations gouvernementales quant à la nécessité de consolider et développer le réseau avec une implication des parents », poursuivent-ils, faisant savoir que les parents d’élèves « sont choqués de voir apparaître à un moment particulièrement inopportun une décision de retrait de soutien, en pleine crise sanitaire, alors que certaines familles se retrouvent en difficulté financière ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Rabat - Education - Kenitra

Aller plus loin

Maroc : résultats médiocres, élèves sous la menace d’une expulsion

Au Maroc, près de 4 000 écoliers et élèves quitteront le système scolaire dans la région de Marrakech-Safi dès la fin de l’année scolaire 2020-2021. En cause, les...

Maroc : les parents d’élèves appellent à un enseignement de qualité

La Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc (FNAPEM) salue les efforts du ministère de l’Éducation nationale en vue de la reprise des cours après le...

Maroc : voici le calendrier scolaire 2022-2023 des écoles françaises

Pour les écoles et lycées du réseau d’enseignement français au Maroc, c’est déjà la fin des vacances. Selon le calendrier scolaire 2022-2023, les cours reprennent le 2 septembre...

Espagne : les parents d’élèves marocains se plaignent du Halal servi à l’école

L’Association marocaine pour les droits des immigrés (AMDI) médiatise la cause des parents d’élèves musulmans en Espagne qui dénoncent la mauvaise qualité des menus halal dans...

Ces articles devraient vous intéresser :

Une bonne nouvelle pour les enseignants marocains

La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation a augmenté le montant des crédits immobiliers accordé aux enseignants dans le cadre de son programme d’aide au logement IMTILAK, lancé en 2019.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Des conditions strictes pour enseigner dans le privé au Maroc

Le ministère de l’Éducation nationale a récemment autorisé les enseignants du public à donner des cours supplémentaires dans le privé, sous certaines conditions. Pour arrondir leurs fins de mois, ces professeurs devront obtenir une autorisation...

Maroc : Vent debout contre le français à l’école

Au Maroc, un regroupement d’enseignants, d’étudiants et d’élèves s’oppose à l’enseignement des matières scientifiques en français dans les écoles publiques, dénonçant une violation de la Constitution et des textes régissant le secteur de l’éducation.

Le Maroc veut le retour des MRE

Le Maroc met les moyens pour faire revenir ses cerveaux. Une enveloppe budgétaire conséquente, et inédite, vient d’être spécifiquement allouée pour inciter les compétences marocaines expatriées à contribuer à l’effort national de recherche et...

Écoles privées au Maroc : mauvaise nouvelle pour les parents

Mauvaise nouvelle pour des parents d’élèves au Maroc. Des écoles privées prévoient d’augmenter encore leurs frais de scolarité à la rentrée prochaine.

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...

Au Maroc, les élèves fêtent la fin d’année scolaire en déchirant leurs cahiers

Au Maroc, des scènes des élèves déchirant leurs cahiers et livres pour annoncer la fin de l’année scolaire, se sont reproduites.

« Le mariage avant l’école »

Les propos d’Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), et par ailleurs ancien chef de gouvernement sur le mariage et l’éducation des jeunes filles font polémique.