France : trois arrestations après l’assassinat d’un Marocain à Bolbec

14 juillet 2021 - 12h00 - France - Ecrit par : S.A

Après la mort par arme à feu d’un jeune marocain de 21 ans à Bolbec (Seine-Maritime ), le 9 juin 2021, trois individus ont été interpellés, placés en garde, mis en examen puis incarcérés. Parmi eux, deux frères qui sont des cousins de la victime.

Les faits s’étaient déroulés sur le parking d’un petit immeuble à Bolbec, non loin de l’Ehpad de l’hôpital Fauquet, rue Lechaptois, vers 22h15, le 9 juin dernier. Alors qu’un jeune marocain de 21 ans était en plein discussion avec une personne, un véhicule s’arrête et l’un des occupants lui tire une balle dans la tête. Il meurt sur le coup. Le présumé meurtrier, un quadragénaire marié et gérant d’une pizzeria à Goderville et deux autres personnes soupçonnées d’être ses complices ont été interpellés, le 23 juin.

« Il avait le crâne complètement éclaté. Des individus ont pris la fuite », déclarait l’homme de 36 ans qui discutait avec la victime avant l’assassinat. Il est non seulement l’un des deux témoins du crime mais aussi le frère du présumé auteur de cet assassinat. Le 9 juin, ce dernier s’est rendu à Bolbec au volant de sa Peugeot 4007 sombre, rapporte Paris Normandie. « Vas-y, vas-y, tire !  », lui aurait lancé la victime. Le quadragénaire aurait appuyé sur la détente d’un fusil prêté par une connaissance. Des traces de poudre retrouvées sur ses vêtements ainsi qu’une matière organique du défunt sur sa voiture confirment cette thèse.

À lire : Un jeune Marocain tué par balle à Huelva

Le frère du présumé meurtrier est un ingénieur, salarié dans le pétrole, installé dans la région de Malaunay, également gérant d’une petite société de commissionning et d’ingénierie créée il y a plus d’un an et par ailleurs père de deux enfants. Les raisons pour lesquelles il a discuté avec la victime, ainsi que celles de l’assassinat du cousin restent jusque-là inconnues. Il est incarcéré depuis le 30 juin. « Il s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Mon client a voulu discuter avec son jeune cousin qui avait des soucis avec son frère. Il est traumatisé. Tout le monde au trou ? Mais ce n’est pas si simple que ça ! Mon client est décrit comme quelqu’un de très bien », a plaidé son avocat Valérie Giard devant les juges de la chambre de l’instruction à Rouen, mercredi 7 juillet 2021.

« Concours de circonstances, pourquoi pas, mais il couvre son frère. Lui et son frère se sont concertés, peut-être mal concertés. Mais non, il n’était pas là au mauvais moment au mauvais endroit. Il a un taser sur lui, il dit à son frère de partir, il n’est pas en dehors du coup. On ne sait pas encore pourquoi un homme est mort. Je demande son maintien en détention », a requis François Pucheus. L’ingénieur est maintenu en prison ainsi que les autres prévenus. Ils devront s’expliquer devant les assises.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Homicide - Arrestation

Aller plus loin

Irlande : un jeune Marocain tué dans un parc

Un jeune Marocain de 18 ans a été poignardé en Irlande, ce vendredi, ce qui a entraîné son décès. L’agresseur présumé s’est rendu à la police de lui-même et a avoué son crime.

Un jeune Marocain tué par balle à Huelva

Un jeune homme de 26 ans, d’origine marocaine, est décédé vendredi dans une clinique privée dans la municipalité de Huelva. Il avait reçu une balle dans la tête à son retour...

Ces articles devraient vous intéresser :

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Achraf Hakimi sort du silence et se défend

Achraf Hakimi s’est exprimé sur l’affaire de viol présumé dont il est accusé. Le latéral droit marocain du Paris Saint-Germain (PSG) continue de nier les faits survenus en février 2023.

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

Interdiction du burkini : revers pour des maires français

Le tribunal administratif de Nice a donné raison à la Ligue des droits de l’Homme (LDH) qui a contesté deux arrêtés municipaux interdisant le port du burkini pendant l’été 2025.

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Autoroutes du Maroc sous le feu des critiques

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a été condamnée à plusieurs reprises pour négligences dans l’entretien des routes et la protection des usagers. Des décisions de justice qui font suite à des accidents causés par des animaux errants,...

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.