Maroc : une réforme fiscale pour mettre fin à la fraude

1er août 2021 - 08h20 - Economie - Ecrit par : J.K

La loi relative à la réforme fiscale est entrée en vigueur au Maroc. Ce nouveau cadre légal va permettre aux pouvoirs publics de lutter efficacement contre l’évasion fiscale, et surtout, espère-t-on, atteindre l’équité fiscale, garantir l’égalité de tous devant l’impôt, renforcer les droits et la confiance mutuelle entre les contribuables et l’administration.

Publié au Bulletin Officiel, ce texte vise l’équité fiscale, l’égalité de tous devant l’impôt, sans oublier le renforcement des droits et de la confiance mutuelle entre les contribuables et l’administration, écrit le quotidien Al Akhbar. Ainsi, à travers l’instauration d’un système fiscal simple et accessible, ce texte vient consolider les mécanismes de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, ainsi que les mécanismes de contrôle et permettra l’installation d’un programme de sensibilisation et de suivi, en collaboration avec toutes les parties concernées, de même que la mise en place des sanctions en cas d’infraction.

Par ailleurs, la nouvelle loi a été instaurée pour rationaliser et tarir les niches d’évasion fiscale, souligne le quotidien. Ainsi, les entreprises pouvant bénéficier d’incitations fiscales doivent prétendre légalement à des aides publiques directes. De plus, les incitations fiscales que l’État accorde doivent être soumises à des évaluations périodiques pour le suivi du résultat obtenu. Mais, si le résultat espéré n’est pas atteint, l’État serait alors en mesure de les supprimer. Avec l’instauration de cette loi, l’État envisage également d’alléger la pression fiscale sur les contribuables en optant progressivement pour un taux unique de l’impôt sur les sociétés et en favorisant l’intégration du secteur informel.

Outre le volet de la réforme fiscale, cette loi vise également à corriger certains dysfonctionnements du système fiscal qui empêchent la réalisation des objectifs du système fiscal et le développement durable. Ainsi, à travers la réforme, le gouvernement souhaite booster la productivité des entreprises, via l’investissement productif, créateur de valeur ajoutée et d’emplois, surtout dans les secteurs prioritaires comme l’industrie, les nouvelles technologies et l’innovation, en les accompagnant dans la compétitivité nationale et internationale.

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