Affaire Ghali : le Maroc renonce aux poursuites judiciaires contre les autorités espagnoles

27 mars 2022 - 23h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le Maroc a décidé de mettre fin à l’action judiciaire en cours contre les autorités espagnoles, notamment contre Camilo Villarino, l’ancien directeur de cabinet de l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzales Laya, soupçonné d’avoir coordonné l’entrée en Espagne de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario.

La décision du Maroc d’éteindre cette action en justice intervient après le changement de position de l’Espagne sur le Sahara qui a sonné la fin de la longue et grave crise diplomatique entre les deux pays. Il y a quelques jours, le juge en charge de l’affaire Ghali, Rafael Lasala, avait décidé de ne pas maintenir sous enquête Camilo Villarino, qui n’est plus soupçonné de délits de dissimulation de documents et de prévarication, rappelle El Periódico de España.

À lire : Le juge veut connaître l’identité du « civil » qui a coordonné l’entrée de Brahim Ghali en Espagne

Cette enquête a été ouverte après que l’avocat Antonio Urdiales a déposé une plainte au nom d’une famille marocaine qui aurait subi un préjudice personnel en raison de la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc provoquée par l’arrivée de Ghali. Une autre plainte a été déposée par Mohamed Rachad Andaloussi Ouriaghli, un homme d’affaires marocain résidant en Espagne et très proche du gouvernement marocain. Selon des sources bien informées, ce dernier lorgne la présidence de la Chambre de commerce marocaine en Espagne.

À lire : Affaire Ghali : le juge maintient Arancha Gonzalez Laya sous enquête

Depuis le changement de position de l’Espagne sur le Sahara, ces requérants marocains ont renoncé à faire appel de la décision du juge Lasala de ne pas poursuivre Villarino, éteignant de fait les poursuites contre le ministère espagnol des Affaires étrangères qu’ils ont accusé pendant des mois d’avoir coordonné l’entrée « illégale » de Ghali en Espagne, alors que deux informations judiciaires étaient ouvertes contre le leader sahraoui à Madrid.

Selon des sources proches des deux accusations, celles-ci n’ont pas senti le besoin de faire appel parce qu’ils considèrent le dossier clos dès l’instant que le juge Lasala a indiqué dans sa dernière décision que le chef de l’Exécutif, Pedro Sanchez, est le véritable responsable de l’entrée de Ghali en Espagne, vu que plusieurs ministères ont participé à cette action commune.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Droits et Justice - Brahim Ghali

Aller plus loin

Affaire Ghali : le juge maintient Arancha Gonzalez Laya sous enquête

Le président du tribunal d’instruction de Saragosse, en charge de l’affaire Ghali, a décidé de ne pas clore la procédure contre l’ancienne ministre des Affaires étrangères,...

Affaire Ghali : nouvelle comparution de Camilo Villarino

L’ancien chef de cabinet du ministère espagnol des Affaires étrangères, Camilo Villarino, comparaîtra ce lundi devant le juge en charge de l’affaire Brahim Ghali. Selon le haut...

Le juge veut connaître l’identité du « civil » qui a coordonné l’entrée de Brahim Ghali en Espagne

Le juge en charge de l’affaire Brahim Ghali, Rafael Lasala, vient d’ordonner à la police d’enquêter sur l’identité du responsable qui a coordonné l’entrée du leader du Front...

Pedro Sanchez est « le véritable responsable de l’entrée de Ghali en Espagne »

Le parquet fait appel de la décision du juge en charge de l’affaire Ghali de maintenir sous enquête l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzales Laya et pas son...

Ces articles devraient vous intéresser :

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Interdiction du burkini : revers pour des maires français

Le tribunal administratif de Nice a donné raison à la Ligue des droits de l’Homme (LDH) qui a contesté deux arrêtés municipaux interdisant le port du burkini pendant l’été 2025.

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

Un entrepreneur fait condamner la ville de Tanger

Le tribunal administratif de la ville de Tanger a donné raison à une société chargée de travaux routiers, qui a poursuivi le Conseil préfectoral de Tanger-Assilah présidé par le dirigeant du Parti authenticité et modernité, Mohamed El Hamidi en...

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Litige en copropriété au Maroc : la justice donne raison au résident

La justice marocaine a débouté un syndic de propriétaires qui demandait d’enjoindre un résident à s’acquitter de la somme de 5 700 dirhams correspondant aux cotisations mensuelles.