En présence du Bureau central de l’Association nationale des cafés et restaurants, les professionnels du secteur ont condamné cette décision « aléatoire et improvisée » du conseil communal de Rabat qui fixe des sommes allant jusqu’à 525 dirhams pour le mètre au niveau des quartiers de l’Agdal et de Souissi à Rabat, rapporte L’Opinion.
Pour manifester leur mécontentement, les professionnels des cafés et restaurants prévoient de ne pas payer ces taxes, appelant aussi les membres de l’association à s’abstenir de les payer. Selon eux, cette décision est « impossible à mettre en œuvre », en raison des motivations « cachées » du conseil communal qui l’a « votée sans en discuter avec les professionnels et sans consulter la Chambre de commerce, d’industrie et services ».
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Il s’agit d’un « coup franc porté au document constitutionnel qui stipule l’approche participative, et contraire à la volonté royale, car Sa Majesté a demandé l’application des recommandations des dernières assises nationales sur la fiscalité tenues à Skhirat », a critiqué l’association dans un communiqué publié samedi, invitant ses différentes filiales à soutenir celle de Rabat contre cette décision.
Si la mesure est légale et conforme à la réglementation en vigueur, elle est toutefois « injuste », souligne Noureddine El Harrak, président de ladite association, expliquant que les professionnels du secteur continuent de faire face aux effets pervers de la crise sanitaire. « La quasi-totalité des propriétaires n’ont actuellement pas les moyens de payer des taxes si élevées. Nous revendiquons un dialogue avec les autorités afin de parvenir à un compromis », a-t-il indiqué.