Le trafic aérien entre le Maroc et Israël progresse

Taux de remplissage des vols rassurants avec la possibilité de l’atteinte du seuil de rentabilité plus tôt que prévu, probable pérennité des vols Casablanca-Tel Aviv ou Marrakech-Tel Aviv… Le trafic aérien entre le Maroc et Israël a amorcé une croissance régulière à la satisfaction de Royal Air Maroc (RAM) et des compagnies israéliennes Arkia, El Al et Israir. La première liaison (Casablanca-Tel Aviv) entre le Maroc et Israël lancée le 13 mars dernier cartonne. « Estimée à 800 000 personnes, une partie de la communauté sépharade, dont la majorité n’avait jamais visité le pays de leur enfance ou de leurs ascendants, choisit de plus en plus cette destination. À ce potentiel devrait s’ajouter une part des millions d’Israéliens ashkénazes, très sollicités par les voyagistes pour leur étiquette de globe-trotters, qui vont enfin pouvoir faire du tourisme au Maroc », indique à Médias24 un opérateur.

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Il se dit persuadé qu’avec les nouvelles lignes ouvertes, le nombre de 50 000 touristes israéliens qui visitaient le Maroc avant la crise de Covid-19 sera très vite dépassé pour atteindre les 200 000 visiteurs à partir de 2023, puis 500 000 à moyen terme. Cela passera indubitablement par l’ouverture croissante de fréquences aériennes. Et, Royal Air Maroc s’inscrit déjà dans cette dynamique. La compagnie aérienne nationale « qui est passée de trois à cinq fréquences hebdomadaires pour son vol Casablanca-Tel Aviv, pourrait bientôt augmenter la fréquence à un vol quotidien grâce au trafic actuel composé de 95 % de touristes et de 5 % d’hommes d’affaires ». Quant aux compagnies israéliennes, elles ont maintenu leur cadence avec cinq vols hebdomadaires vers Marrakech pour Arkia, quatre dessertes par semaine vers Marrakech pour El Al, et enfin deux pour Israir.

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« La hausse du nombre de fréquences hebdomadaires des compagnies marocaine et israéliennes montrent que ces nouvelles routes sont très fréquentées, sans quoi il est évident que les quatre transporteurs préféreraient utiliser leurs avions vers d’autres destinations plus rentables », précise l’opérateur. Selon lui, il est probable que le nombre de vols entre les deux pays augmente. Il note par ailleurs que l’explosion du prix du kérosène a fait grimper de près de 30 % le prix des billets, mais cela n’impacte pas la hausse actuelle du nombre de passagers dans les deux sens. L’envie de voyager résiste encore.