Élève exclue pour port d’abaya : un père en garde à vue
Visé par une plainte, le père d’une élève en abaya du lycée Ambroise-Brugière à Clermont-Ferrand, a été arrêté puis placé en garde à vue.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’invite dans le débat sur le port des vêtements comme l’abaya et n’hésite pas à critiquer sans la nommer la France pour sa position sur la question.
Dans son discours d’ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies, Antonio Guterres a abordé plusieurs sujets notamment l’égalité entre les femmes et les hommes à travers le monde, sans manquer de critiquer au passage la France qui a opté pour l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles publiques, par une circulaire du ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal, rapporte Le Figaro. « ‘Nous, les peuples’, ne signifie pas ‘nous les hommes’. Les femmes attendent toujours l’égalité des chances et des salaires, l’égalité devant la loi, la pleine valorisation de leur travail et la prise en compte de leurs opinions », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, déplorant qu’« à travers le monde, les droits des femmes, y compris les droits sexuels et reproductifs, sont réduits, voire supprimés, et leurs libertés restreintes. »
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Aussi, a-t-il fait remarquer que : « Dans certains pays, les femmes et les filles sont punies parce qu’elles portent trop de vêtements. Dans d’autres, parce qu’elles n’en portent pas assez. » Guterres fait ainsi indirectement allusion à la décision de la France d’interdire le port de l’abaya – une tenue ample féminine – dans les écoles et les bâtiments publics et tout autre vêtement présentant des signes religieux ostentatoires mais aussi à l’imposition par des pays comme l’Afghanistan, gouvernés par des régimes islamistes du port du hijab ou de l’abaya. En France, la polémique autour de l’abaya ne cesse d’enfler. Alors que les partis de droite saluent son interdiction, les partis de gauche ont exprimé des inquiétudes quant aux droits des femmes et des jeunes filles musulmanes.
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Guterres se félicite par ailleurs de la mobilisation des organisations de défense des droits des femmes sur le terrain : « Grâce aux générations de militantes des droits des femmes, les temps changent. Des terrains de sport aux écoles, en passant par les places publiques, les filles et les femmes défient le patriarcat et triomphent. Je suis à leurs côtés. »
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