Attentats de Catalogne en 2017 : Abdelbaki Es Satty était-il un agent secret marocain ?

20 janvier 2021 - 19h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

La chambre en charge du procès des attentats de Catalogne de 2017 a rejeté la demande de la défense qui souhaitait que l’ancien commissaire José Villarejo témoigne pour confirmer si le cerveau de la bande, l’imam de Ripoll (Gérone), Abdelbaki Es Satty, était un agent double qui travaillait pour le Centre national de renseignement espagnol (CNI) et pour les services secrets du Maroc.

En raison des récentes déclarations qu’il a faites au sujet des attentats en Catalogne, et notamment de l’imam Ripoll, décédé dans l’explosion de la maison de la cellule terroriste à Alcanar (Tarragone) le 16 août 2017, Villarejo est appelé par Luis Álvarez Collado, l’avocat du défendeur Driss Oukabir, pour témoigner au procès. Il en a expressément fait la demande à la Chambre.

Luis Álvarez Collado souhaite que Villarejo clarifie dans le procès s’il avait découvert qu’Abdelbaki Es Satty travaillait pour le Centre national de renseignement espagnol (CNI) et pour les services secrets marocains en tant qu’agent double.

Le président du tribunal, Félix Alfonso Guevara, a simplement rejeté la demande de la défense, précisant qu’il n’est pas possible, à ce stade, de mener « une enquête complémentaire ».

Le juge d’instruction de l’affaire, José Luis Calama, avait déjà refusé en 2019 d’enquêter sur la relation présumée d’Es Satty avec le CNI, comme le demandait alors l’avocat Jaume Alonso-Cuevillas.

Cette accusation a soulevé une éventuelle responsabilité de l’État pour le fait que la CNI contrôlait l’imam et a mis en doute sa mort à Alcanar.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Droits et Justice - Procès - Attentat

Aller plus loin

Attentats de Paris : la justice belge auditionne les complices d’Abdelhamid Abaaoud

La justice belge a entamé depuis le mardi 2 février, l’examen des charges qui pèsent sur 20 complices présumés des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Cette étape...

La justice espagnole valide l’expertise marocaine sur les restes de l’imam Es Satty

La chambre d’appel de l’Audience nationale a jugé qu’il n’est pas nécessaire de réaliser une nouvelle analyse des restes de l’imam Abdelbaki Es Satty, avant de confirmer les...

Ces articles devraient vous intéresser :

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...