À quelques semaines de la célébration de l’Aïd Al-Adha, le gouvernement s’active pour satisfaire les besoins de la population. En tout, un million de têtes sera bientôt importé.
Le Fonds Monétaire International (FMI) aurait demandé des explications au Maroc, en raison de déclarations faites par le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane le 13 août dernier devant le parlement, où il a affirmé avoir hérité de "chiffres erronés" basés sur des "hypothèses fragiles" et des "prévisions précipitées".
Idriss Azami Al Idrissi, ministre chargé du Budget, a réagi en affirmant que le Maroc n’avait reçu aucune demande d’explication du FMI, ni d’aucun autre organisme international, quant aux chiffres contenus dans la loi de Finance 2011.
Les chiffres de cette loi sont connus des institutions monétaires internationales, et ont fait l’objet de rapports nationaux et internationaux, et ne sont donc pas "sujets à une remise en question", explique Azami, démentant ainsi les propos de son patron.
Benkirane dont la parole devrait faire autorité, aurait au contraire suscité les inquiétudes du FMI, qui se serait empressé de demander des explications à l’exécutif marocain, rapporte Al Ahdath Al Maghribiya.
Un économiste casablancais cité par Libération, affirme pour sa part que "les autorités financières internationales ne goûtent pas au populisme de monsieur Benkirane. De telles affirmations sont prises au sérieux parce qu’elles sont lourdes de conséquences".
Le FMI, qui vient d’accorder une ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars au Maroc, avait pourtant salué dans une note "les politiques économiques saines menées par le Maroc (...) qui a réussi à amortir l’impact de la crise mondiale et de répondre aux besoins sociaux urgents, (...) malgré une conjoncture défavorable".
Les déclarations contradictoires des ministres du gouvernement Benkirane quant à la situation financière du Maroc, enveniment encore davantage la situation au sein de l’Exécutif.
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