Ce mouvement fait suite au trentième report de l’audience en appel, initialement prévue pour examiner le fond du dossier, rapporte le quotidien Al Akhbar.
Reçues par le procureur général du roi, les victimes se sont vu expliquer que ce délai était nécessaire car « la justice rassemblait encore toutes les informations relatives à la plainte déposée contre le gérant de cette entreprise fictive, au niveau de son stade en appel ». Pourtant, lors d’une audience précédente, les plaignants avaient fourni des « documents relatifs aux circuits des sommes d’argent détournées par le gérant de l’entreprise et investies au Panama », ainsi que des informations sur d’autres comptes bancaires.
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L’impact humain de cette fraude reste lourd, comme le soulignent des déclarations rapportées : « certaines d’entre elles demeurent toujours traumatisées, que d’autres sont décédées de crises cardiaques à cause des dettes et que les familles de certaines autres ont été ruinées par cette affaire ».
Ce dossier avait déjà vu le PDG du groupe immobilier condamné en première instance à 15 ans de prison ferme (pour falsification, escroquerie, chèques sans provision) et un notaire à 12 ans pour complicité. Environ 1 400 familles auraient été lésées par cette entreprise qualifiée de « fictive », pour un préjudice total estimé à plus de 500 millions de dirhams en avances non restituées.