Accompagné du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, Ayrault a salué "une grande religion de France" et souligné la détermination de son pays à combattre "la discrimination".
"C’est une grande fête musulmane, c’est une fête de famille, de tolérance et de fraternité", a déclaré le chef du gouvernement français à sa sortie de la mosquée de Paris.
En prévision de l’Aïd Al Adha, le ministère français de l’Agriculture a agréé 55 abattoirs temporaires à travers l’Hexagone, où les Musulmans de France peuvent sacrifier leurs moutons à l’occasion de l’Aïd Al Adha.
Près de 100.000 bêtes seront égorgées cette année, lors des trois jours de cette fête, au cours desquels l’abattage est permis. En 2012, seulement 27% des 90.000 moutons sacrifiés de façon halal pendant l’Aïd en France, l’ont été dans des abattoirs agréés.
En 2000, le Conseil d’Etat avait interdit ce qu’il avait appelé "l’abattage sauvage des animaux", obligeant les Musulmans souhaitant égorger leurs moutons, à se diriger vers les abattoirs mis à leurs disposition à l’occasion de l’Aïd Al Adha.
"L’intérêt de ces installations est d’opérer un contrôle plus strict, de canaliser ces pratiques et d’offrir une plus grande proximité aux personnes concernées", indique Jean-Luc Angot, directeur général adjoint de l’alimentation au ministère de l’agriculture, cité par Le Monde.
La fondation Brigitte Bardot} et le parti d’extrême droite, le Front national se sont joints récemment à des militants de la cause animale, pour dénoncer, disent-il, le massacre dont sont victimes les moutons de France, à l’occasion de l’Aïd Al Adha.