
Les députés de l’opposition ont chargé le gouvernement lundi au parlement, lui reprochant notamment d’avoir pris en compte 50 % des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans les 17,4 millions de touristes arrivés dans le royaume en 2024.
Ce qui était annoncé comme devant être le Conseil Supérieur de la Communauté Marocaine de l’Étranger (CSCME), a rapidement perdu son S pour n’être plus que le CCME (heureusement on a pas perdu le M). Après cette mutation d’acronyme, il a fallu attendre près de six mois, de mutisme, qui ont succédé à une année dite de « concertation », pour prendre connaissance des orientations de ce Conseil (6 et 7 juin 2008).
Force est de constater que ce qui apparaissait comme essentiel aux yeux de beaucoup d’entre nous n’a eu le droit qu’à à un rôle mineur voir accessoire dans les 27 pages de la « feuille de route » du CCME.
Ce qui nous apparaissait important sur le plan pratique et quotidien a pris une importance fondamentale dans ladite « feuille de route » du CCME. En somme, les besoins immédiats et pratiques ont été érigés en besoins fondamentaux et les attentes légitimes et fondamentales, ont été reléguées au rang d’accessoire, à commencer par la qualité substantielle, car constitutionnelle, du droit à la participation aux élections.
• Ces orientations nous réduisent-elles de façon explicite ou implicite au simple rôle de CEM = Contributeur à l’Economie Marocaine ? Quid du lien fondamental à la patrie d’origine ?
• Peut-on se contenter de la seule urne bancaire, non constitutionnelle, au détriment de l’urne de vote qui est, ce qu’il y a de plus constitutionnelle ?
• Que s’est-il passé entre avant, où nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises d’exercer notre droit de vote (Réforme de la Constitution), et maintenant, où cela s’avère impossible ?
• Un processus démocratique en devenir a-t-il un sens s’il s’accompagne de l’interdiction implicite ou explicite faite à une partie de ses citoyens d’y participer ?
• Les marocains sont-ils plus incapables que les autres de mettre en place un système qui permet le vote de ses citoyens à l’étranger, à l’instar de ce qui se fait pour les algériens et d’autres ?
Ces interrogations ainsi que d’autres seront au cœur des échanges prévus dans le cadre du premier atelier.
Samedi 28 juin 2008 à 13h30
Adresse : Maison des Associations - 11 rue Caillaux 75013 paris
Plus d’information ICI
Le Collectif - Mohammed Hashas
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