Augmentations de salaires au Maroc : deux milliards de dirhams en jeu

21 octobre 2022 - 13h20 - Maroc - Ecrit par : G.A

​Les négociations entre le gouvernement et les syndicats sur les augmentations de salaires et la révision du régime de l’impôt sur le revenu (IR) trébuchent encore. Entre la demande des partenaires sociaux et l’offre de l’exécutif, il y a 2 milliards de dirhams en jeu.

Le coût de l’offre du gouvernement a été présenté par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, et ne dépasse pas 2 milliards de DH. Incluse dans le projet de loi de Finances 2023, elle permettra d’alléger la charge fiscale des titulaires de revenus salariaux et assimilés et des retraités. Ainsi, selon le PLF adopté mercredi dernier par le gouvernement, il est proposé le relèvement du taux forfaitaire d’abattement pour frais professionnels de 20 à 35 % pour les personnes dont le revenu brut annuel imposable est inférieur ou égal à 78 000 DH. Pour ceux dont le revenu brut annuel imposable est supérieur à cette somme, le taux forfaitaire est fixé à 25 %, avec un relèvement du plafond de déduction de 30 000 à 35 000 DH.

À lire : Maroc : le gouvernement et les syndicats divisés sur la hausse des salaires

Dans un communiqué, le bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT) a rejeté l’offre du gouvernement, la qualifiant de « maigre et ne répondant pas aux attentes des salariés et des retraités pour faire face à la flambée des prix des produits et services de base ». De son côté, l’Union marocaine du travail (UMT) exige que l’offre du gouvernement soit en adéquation avec « la hausse des prix et le coût de la vie élevé et l’adoption d’un nouveau barème d’IR comme mécanisme indirect d’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens ».

À lire : Maroc : augmentation des salaires des enseignants-chercheurs avant fin 2022

Sur la question de l’offre du gouvernement, l’économiste Mohammed Rahj a indiqué au quotidien Le Matin que « tout ce que le gouvernement propose est de revoir un peu le système d’imposition en matière d’IR, mais en définitive, ce ne sont que des mesurettes consistant à augmenter le plafond des charges professionnelles exonérées d’impôt de 20 à 25 % et à faire passer la première tranche des revenus annuels exonérés d’impôts de 30 000 à 35 000 DH, en plus d’un abattement fiscal en faveur des retraités qui passeront de 60 à 65 % ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Syndicat - Gouvernement marocain

Aller plus loin

Une hausse des salaires pour freiner le départ des médecins marocains à l’étranger

L’amélioration des salaires des médecins pour empêcher leur départ à l’étranger. C’est une proposition qui émane du groupe parlementaire du parti de l’Istiqlal (PI), qui appelle...

Fonctionnaires marocains : une décennie de croissance salariale

Entre 2012 et 2022, le salaire moyen dans la fonction publique marocaine a connu une hausse de 15,1 %, selon le ministère de l’Économie et des finances.

Maroc : le gouvernement et les syndicats divisés sur la hausse des salaires

Fin de la lune de miel entre le gouvernement et les centrales syndicales. Si la première phase des négociations s’est déroulée dans une ambiance détendue, des discordes sont...

Maroc : une nouvelle hausse des salaires en discussion

Une nouvelle hausse des salaires pour les fonctionnaires marocaines serait actuellement en discussion au sein du gouvernement. La nouvelle a été confirmée par le ministre de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : plus d’exonérations aux promoteurs immobiliers ?

Le conseil de gouvernement veut sonner la fin des exonérations accordées aux promoteurs immobiliers. Elles seront remplacées par des aides directes, lesquelles seront accordées aux acquéreurs.

Mohammed VI nomme les membres du Conseil Supérieur de l’Éducation

Le roi Mohammed VI a procédé mercredi à la nomination des membres du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFES). Cet organe composé de 20 membres a pour objectif de définir les politiques publiques dans...

Aïd Al-Adha : le Maroc va importer un million de têtes de bétail

À quelques semaines de la célébration de l’Aïd Al-Adha, le gouvernement s’active pour satisfaire les besoins de la population. En tout, un million de têtes sera bientôt importé.

Maroc : les démolitions sur les plages sont elles légales ?

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...

Taxis contre Indrive : quand la rue marocaine devient un ring

La Coordination nationale et le Bureau régional de l’Organisation nationale pour les droits humains et la défense des libertés au Maroc appellent les autorités responsables du secteur des transports à trouver des solutions efficaces pour résoudre le...

Bouteille de gaz au Maroc : le prix flambe à partir d’avril

Le compte à rebours est lancé. À partir du 1ᵉʳ avril 2024, les Marocains devront mettre la main à la poche pour se procurer une bouteille de gaz butane. Exit la subvention de l’État, le prix passera de 40 à 50 dirhams, actant la première étape d’une...

Maroc : le gouvernement et les syndicats divisés sur la hausse des salaires

Fin de la lune de miel entre le gouvernement et les centrales syndicales. Si la première phase des négociations s’est déroulée dans une ambiance détendue, des discordes sont apparues au cours du deuxième round sur certaines questions essentielles comme...

Le Maroc veut faire payer les géants du Web

Le gouvernement marocain est préoccupé par la réglementation fiscale des géants du numérique. Dans ce sens, il propose de nouvelles obligations fiscales dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) de l’exercice 2024.

Les Marocains paieront plus cher la bonbonne de gaz

Comme décidé par le gouvernement, le prix de la bonbonne de gaz va augmenter dès l’année prochaine. Celle-ci devrait se poursuivre les années suivantes.

Cafés et restaurants au Maroc : un secteur en danger de mort ?

Face à la fermeture de nombreux cafés et restaurants, les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme. Ils ont saisi Younes Sekkouri, Ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, et exigent une...