Fonctionnaires marocains : une décennie de croissance salariale
Entre 2012 et 2022, le salaire moyen dans la fonction publique marocaine a connu une hausse de 15,1 %, selon le ministère de l’Économie et des finances.
Les négociations entre le gouvernement et les syndicats sur les augmentations de salaires et la révision du régime de l’impôt sur le revenu (IR) trébuchent encore. Entre la demande des partenaires sociaux et l’offre de l’exécutif, il y a 2 milliards de dirhams en jeu.
Le coût de l’offre du gouvernement a été présenté par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, et ne dépasse pas 2 milliards de DH. Incluse dans le projet de loi de Finances 2023, elle permettra d’alléger la charge fiscale des titulaires de revenus salariaux et assimilés et des retraités. Ainsi, selon le PLF adopté mercredi dernier par le gouvernement, il est proposé le relèvement du taux forfaitaire d’abattement pour frais professionnels de 20 à 35 % pour les personnes dont le revenu brut annuel imposable est inférieur ou égal à 78 000 DH. Pour ceux dont le revenu brut annuel imposable est supérieur à cette somme, le taux forfaitaire est fixé à 25 %, avec un relèvement du plafond de déduction de 30 000 à 35 000 DH.
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Dans un communiqué, le bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT) a rejeté l’offre du gouvernement, la qualifiant de « maigre et ne répondant pas aux attentes des salariés et des retraités pour faire face à la flambée des prix des produits et services de base ». De son côté, l’Union marocaine du travail (UMT) exige que l’offre du gouvernement soit en adéquation avec « la hausse des prix et le coût de la vie élevé et l’adoption d’un nouveau barème d’IR comme mécanisme indirect d’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens ».
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Sur la question de l’offre du gouvernement, l’économiste Mohammed Rahj a indiqué au quotidien Le Matin que « tout ce que le gouvernement propose est de revoir un peu le système d’imposition en matière d’IR, mais en définitive, ce ne sont que des mesurettes consistant à augmenter le plafond des charges professionnelles exonérées d’impôt de 20 à 25 % et à faire passer la première tranche des revenus annuels exonérés d’impôts de 30 000 à 35 000 DH, en plus d’un abattement fiscal en faveur des retraités qui passeront de 60 à 65 % ».
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