Belgique : Sarah vit dans la hantise de se retrouver à la rue avec ses enfants

15 octobre 2021 - 20h20 - Belgique - Ecrit par : S.A

Alors qu’elle doit libérer un appartement situé à Anderlecht dans lequel elle vit avec ses quatre enfants au plus tard le 1ᵉʳ novembre, Sarah Kebbab, femme enceinte de six mois n’a toujours pas trouvé un nouveau logement. Elle craint de se retrouver à la rue.

Situation compliquée pour Sarah Kebbab et ses quatre enfants de 12,9,8 et 6 ans. Depuis juin, le propriétaire l’a sommée de libérer son appartement au motif que sa propre fille devra l’occuper dès le 1ᵉʳ novembre. Toutes les démarches envers les services sociaux, la commune, le foyer anderlechtois s’avèrent infructueuses. L’échevine du logement à Anderlecht, Fatiha El Ikdimi (CDH) qui se démène pour l’aider, estime que seule l’intervention de ministre du Logement pourrait porter ses fruits.

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Le foyer anderlechtois fait face à un manque de logement, fait savoir La Dernière Heure. Mais le problème de Sarah est plus complexe. Elle a besoin de trois chambres. D’après la convention, le foyer peut octroyer un logement de deux chambres par dérogation en situation d’urgence alors qu’elle est mère de quatre enfants dont un de plus de 12 ans qui doit avoir sa propre chambre.

La mère de famille s’est également tournée vers la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB). « Mon dossier est passé en comité et a été refusé à cause du quota épuisé. J’ai encore espoir que le bourgmestre puisse déroger au quota », dit-elle. Selon elle, c’est politique ; « c’est compliqué de trouver un logement en urgence, car il faut trois chambres, mais pour moi, une chambre ou deux, ça me va tout autant ».

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Sarah semble voir le bout du tunnel. « Le dernier mail du CPAS date d’il y a trois semaines et on m’a dit : ’Si vous n’avez rien au 1ᵉʳ novembre, on vous relogera à l’hôtel avec les enfants’, confie-t-elle. Une lueur d’espoir peu rassurante pour elle : « Aujourd’hui j’ai fait tout ce que je pouvais faire et il n’y a rien de concret en retour. Peu importe qui me répond, mais je ne peux pas me retrouver à la rue avec mes quatre enfants dans deux semaines alors que j’accouche dans un mois ».

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