Les enquêtes menées par les services de contrôle ont confirmé que le réseau exploitait des sociétés à responsabilité limitée (SARL) spécialisées dans le commerce de matériaux de construction dans le nord du royaume, notamment dans les environs de Tanger et Tétouan. Les contrôleurs de l’ANRF ont mené leurs investigations sur la base des rapports d’audit élaborés par des commissions de l’administration centrale.
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Ces rapports ont notamment révélé l’existence d’un réseau spécialisé dans le blanchiment d’argent via des sociétés de commercialisation de matériaux de construction (notamment des plâtres modernes), impliqué dans la vente de fausses factures, la commercialisation de produits falsifiés, et le blanchiment de milliards de dirhams qui seraient issus du trafic international de drogue.
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L’analyse des relevés bancaires des sociétés concernées a révélé que les montants des virements dépassaient leurs chiffres d’affaires. Les enquêteurs ont également découvert que les gérants de ces sociétés détenaient la double nationalité marocaine et espagnole. Les contrôleurs de l’ANRF ont approfondi les recherches afin de vérifier les soupçons de complicité de certains agents d’autorité avec les gérants des sociétés concernées.
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Les services de contrôle de l’ANRF ont découvert que les gérants de ces sociétés profitaient de leur double nationalité pour se déplacer librement entre le Maroc et l’Espagne pour mener leurs opérations d’import-export, ce qui a renforcé les soupçons de transfert illégal de devises. Les contrôleurs ont demandé à leurs homologues espagnols de leur fournir des informations précises sur la situation financière des suspects à l’étranger.