
Blanchiment et trafic de devises : le Maroc traque les fraudeurs
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Les services de contrôle de l’Office des changes, en collaboration avec l’Administration des douanes et impôts indirects, enquête sur des transactions commerciales suspectes visant des sociétés marocaines et étrangères basées dans le royaume.
Cette opération conjointe vise à établir ou non l’implication de ces entreprises dans des opérations de transfert illégal de fonds à l’étranger, à travers la falsification de factures et de déclarations des opérations d’import-export effectuées via l’aéroport international Mohammed V, le port Tanger Med et le port de Casablanca, en complicité avec des sociétés exportatrices et importatrices installées notamment en Allemagne, en Turquie et en Chine.
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Les contrôleurs de l’Office des changes et des Douanes ont noté des irrégularités dans les déclarations de deux sociétés spécialisées dans l’importation de textiles, de vêtements, d’ustensiles ménagers et d’équipements électriques industriels, les soupçonnant de transfert illégal de devises à l’étranger, notamment au Canada, en Espagne et au Portugal. Depuis cinq ans, les deux entreprises importent les mêmes produits auprès des mêmes fournisseurs et ne sont jamais tombés dans les filets des contrôleurs douaniers, fait savoir Hespress.
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Dans leurs investigations, les enquêteurs ont noté une généralisation de la « double facturation » dans les pays fournisseurs des entreprises marocaines concernées. Les contrôleurs de l’Office des changes ont passé au crible toutes les opérations financières et transferts bancaires effectués au profit de comptes appartenant à des sociétés exportatrices étrangères, relevant un laxisme de la part de ces sociétés qui exigeaient des acomptes élevés, malgré la valeur importante des marchandises importées.
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Les exportateurs marocains sont également visés. Les enquêteurs les soupçonnent d’avoir domicilié une partie de leurs bénéfices à l’étranger en manipulant les factures et les fiches techniques des produits, en complicité avec des importateurs locaux qui ont ajusté leurs déclarations comptables, fiscales et douanières en fonction des transactions réalisées avec les exportateurs concernés.
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