Dans un bref entretien au journal Okdiaro, Salem Lebsir a déclaré que les accusations notamment de crimes de guerre, génocide, séquestration et torture portées contre le leader du Polisario sont mensongères et que Brahim Ghali quittera le pays dans les dix prochains jours, sans comparaître devant le juge devant le juge d’instruction de Madrid, Santiago Pedraz Gomez.
Le responsable « saharoui » a fait savoir que le président de la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) » va mieux. Brahim Ghali avait entre-temps refusé de signer la décharge de la convocation de la justice espagnole au motif qu’il devait consulter « l’ambassade de l’Algérie et des personnes en qui il avait confiance ». Toutes choses qui confirment la menace du Polisario d’exfiltrer son leader. Salem Lebsir est d’ailleurs présent sur le territoire espagnol.
Selon d’autres sources proches de la direction du Polisario, Brahim Ghali se serait déjà envolé pour l’Algérie à bord d’un avion privé à partir de l’aéroport de Saragosse. Les services secrets marocains qui avaient révélé l’admission du chef de séparatistes dans un hôpital de Logroño sous fausse identité n’ont pas, pour l’instant, confirmé cette information.
L’admission d’urgence du président de la « RASD » dans un hôpital de Logroño sous un nom d’emprunt algérien a créé une nouvelle crise diplomatique entre les deux pays, laquelle perdure. Dans une déclaration à Europe 1, le chef de la diplomatie marocaine a mis en garde l’Espagne contre toute tentative d’exfiltrer Brahim Ghali, qui reçoit des soins post-Covid. « Si l’Espagne cherche à exfiltrer » le chef des séparatistes « c’est qu’elle cherche l’aggravation de la crise, voire la rupture », avait-il prévenu.