Le Brésil compte sur le Maroc pour booster son agriculture

12 septembre 2020 - 19h40 - Economie - Ecrit par : Bladi.net

Le Brésil, un pays à grande vocation agricole aspire à booster sa production agricole dans les années à venir. C’est le but d’un récent webinaire au cours duquel, les intervenants ont relevé la place incontournable du phosphate marocain pour le Brésil, dans l’atteinte de cet objectif.

«  Maroc/ Brésil : l’agro-industrie connecte les continents  ». C’est le thème du webinaire organisé mercredi dernier. Les participants ont souligné l’importance du phosphate marocain pour le Brésil afin de booster sa production. Les échanges entre les deux pays doivent être hissés davantage au niveau des stratégies déjà mises en place pour franchir de nouveaux pas en termes de développement durable et de qualité de leurs secteurs agricoles respectifs. Aussi lors de ce séminaire, le directeur exécutif de l’OCP Brésil, Olavio Takaneka a affirmé que le Brésil dispose de plusieurs atouts qui augurent d’un développement encore plus soutenu de son agriculture.

Néanmoins, le Brésilien présente une certaine déficience en phosphates et en matières organiques. C’est le cas dans l’État de Mato grosso. Ainsi le pays reste dépendant des importations de fertilisants. Bien que le Brésil importe déjà 60% de besoin en phosphate, 90% en potassium et 70% en nitrogène, il a d’autant plus besoin de fertilisants qu’il devrait enregistrer pour une croissance agricole de 40% d’ici 2050 pour répondre aux besoins d’une population mondiale de 10 milliards d’habitants. Seul le Maroc, fournisseur depuis plus de 30 ans serait en mesure de répondre à cette exigence.

Le représentant de l’OCP est revenu sur les principaux projets de développement réalisé par la structure. Au nombre de ces projets figure une décision stratégique prise en 2010 en mettant en place une filiale à l’étranger relevant ainsi que l’entreprise marocaine a créé une dizaine de succursales dans les régions agricoles brésiliennes qui passeront bientôt à 15 filiales. De même, l’OCP est en partenariat avec les universités et institutions de recherches pour certifier de nouveaux produits adaptés aux cultures brésiliennes.

Pour sa part, le chercheur à la société brésilienne de recherche agricole, Alexandre Morais do Amaral, affirme que l’agriculture brésilienne offre plusieurs opportunités de partenariats. Pendant ces 50 dernières années les terres agricoles ont augmenté de 33%, les zones de double culture de +340%, la production de 386%, et le rendement de la récolte principal de 266%. L’agriculture est un secteur de première importance pour le Maroc. Le pays a déployé de grands efforts pour le développement de ce secteur économique et la réduction de sa dépendance à la pluie ajoute l’attaché agricole du Brésil au Maroc.

Lors du webinaire animé par le président de la chambre arabo- brésilienne Rubens Hannun, il a été principalement question des marchés stratégiques, de l’échange de savoir faire et de la diversification des flux commerciaux. Ce webinaire a été marqué par la participation de l’ambassadeur du Maroc au Brésil Nabil Adghoghi, de l’ambassadeur du Brésil au Maroc Julio Glinternick Bitelli et de la directrice générale du marché extérieur de l’association brésilienne de l’industrie des machines et équipements (ABIMAQ) Patrícia Gomes, souligne Map Ecology.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agriculture - Brésil - Office Chérifien des phosphates (OCP) - Phosphates

Aller plus loin

L’Office Chérifien des Phosphates investit en Roumanie

L’Office Chérifien des Phosphates (OCP) vient d’avoir l’aval du Chef du gouvernement pour la création d’une société en Roumanie, en coopération avec un groupe émirati. Il...

Une plainte contre l’OCP aux Etats-Unis

Le groupe américain Mosaic accuse l’Office chérifien des Phosphates (OCP) de vendre des produits "subventionnés" sur le marché mondial. Le groupe marocain rejette ces accusations.

L’Inde veut acheter des engrais au Maroc

Afin de sécuriser ses récoltes, l’Inde entend conclure des accords avec le Maroc pour s’approvisionner en engrais. La saison du kharif (cultures d’été) s’installe.

Agriculture : l’OCP va accélérer la production rizicole en Côte d’Ivoire

Un protocole d’accord a été signé vendredi, entre le gouvernement ivoirien et OCP Africa, une filiale du Groupe marocain OCP. L’objectif est d’insuffler une nouvelle dynamique à...

Ces articles devraient vous intéresser :

Ramadan 2025 au Maroc : quelle disponibilité pour les dattes ?

Les producteurs et commerçants de dattes au Maroc rassurent les consommateurs quant à la disponibilité et à des prix abordables de ce produit sur le marché pendant le mois sacré de Ramadan.

Avocat : le Maroc a un redoutable concurrent

Les avocats produits au Maroc sont très prisés en Europe en raison de plusieurs avantages concurrentiels. Mais le royaume a désormais un redoutable concurrent.

La justice européenne confirme la fin de l’accord de pêche avec le Maroc

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a mis un point final, ce vendredi, à une longue saga juridique en annulant définitivement les accords commerciaux, notamment ceux relatifs à la pêche, conclus entre l’Union européenne et le Maroc. Cette...

Pastèques : le Maroc perd du terrain sur le marché européen

Au premier semestre 2024, les exportations marocaines de pastèques vers l’Europe ont baissé de 50,31 % par à la même période de l’année dernière.

Menace sur la production de myrtilles au Maroc

Le champignon Erysiphe vaccinii, responsable de la maladie connue sous le nom d’oïdium, menace la production de myrtilles au Maroc et dans le monde. C’est ce que révèle une étude menée par l’université d’État de Caroline du Nord.

Du nouveau pour la culture de pastèque au Maroc

Le gouverneur de la province de Zagora, au Maroc, a récemment pris une décision pour réglementer la culture de la pastèque rouge et jaune, afin de préserver les ressources en eau. Cette mesure, qui restreint les surfaces cultivables et interdit la...

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

L’export d’oranges marocaines menacé

La filière des agrumes au Maroc est confrontée à d’énormes difficultés liées à la baisse de production du fait de la rareté des précipitations, ce qui affecte sa présence sur les marchés internationaux.

Le Maroc sort l’artillerie lourde pour défendre ses fruits et légumes

Le Maroc a décidé de muscler son jeu pour défendre ses agriculteurs sur la scène européenne. L’ambassade du Maroc à Madrid vient de faire appel à un cabinet de conseil espagnol, Acento Public Affairs, pour faire entendre sa voix auprès des institutions...

Phosphate et cadmium : le Maroc répond aux accusations de M6

Les accusations selon lesquelles les engrais phosphatés marocains sont « naturellement très chargés en cadmium » s’avèrent fausses.