Bruxelles : le fils d’une députée marocaine inculpé dans une affaire de drogues

29 janvier 2024 - 16h00 - Belgique - Ecrit par : P. A

Huit individus, dont le fils de la députée d’origine marocaine Fadila Laanan, sont poursuivis pour vente et détention de stupéfiants en association dans l’affaire de 50 pacsons de cocaïne retrouvés en décembre au cabinet de Caroline Désir, la ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

L’affaire a été révélée jeudi par La Dernière Heure. Six des huit suspects ont été placés en détention préventive par la juge d’instruction, alors que les deux autres ont été libérés sous condition. « Le parquet de Bruxelles est en mesure de confirmer que des stupéfiants ont été retrouvés dans le cabinet de la Ministre francophone de l’Éducation au mois de décembre 2023. Un collaborateur du cabinet a été mis à la disposition d’une juge d’instruction, qui l’a inculpé du chef de vente et détention de stupéfiants, et placé sous mandat d’arrêt. Dans ce dossier, au total 8 suspects ont été mis à la disposition de la juge d’instruction », indique le parquet de Bruxelles dans un communiqué.

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Le collaborateur en question n’est autre que Mekki Vanhaelen qui officie en tant qu’économe au cabinet de la ministre. La perquisition de son domicile a permis la saisie d’une somme de 10 000 euros. « Le mercredi 15 décembre en soirée, la ministre de l’Éducation a été informée qu’un assistant en charge du matériel et de la logistique au cabinet, se trouvait en état d’arrestation dans le cadre d’une enquête sur un trafic de drogue. Le même jour, une fouille de son bureau a été effectuée par nos soins afin de vérifier si des objets délictueux s’y trouvaient. Une cinquantaine de sachets contenant de la poudre blanche a été découverte », a expliqué pour sa part le cabinet, dans un communiqué.

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Le cabinet assure collaborer avec le juge d’instruction en charge de l’enquête pour la manifestation de la vérité. « De commun accord avec les enquêteurs, le chef de cabinet leur a ouvert les portes du bureau du collaborateur et de tous les locaux auxquels celui-ci avait accès dès le vendredi 17 décembre. Les sachets ont été embarqués par les enquêteurs le jour même. Ils n’ont rien découvert d’autre et n’ont souhaité entendre aucun autre membre du cabinet depuis ».

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