Maroc : un maire condamné à 8 ans de prison pour corruption
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Un caïd exerçant dans la préfecture de Sidi Bernoussi, a été mis en détention à la prison d’Oukacha, après qu’une femme l’a dénoncé via le numéro vert anticorruption. Il a exigé de sa part un pot-de-vin de 500 dirhams pour accélérer la procédure de délivrance de son passeport.
Le chef de service des passeports à la préfecture de Sidi Bernoussi, a fait les frais de son inconduite. En exigeant un pot-de-vin de 500 dirhams à une femme pour faire accélérer la procédure de délivrance de son passeport, il était à mille lieues d’imaginer qu’il allait faire face à la police et à la justice.
Les faits. Une femme s’est présentée au bureau du caïd pour lui demander d’accélérer la procédure de délivrance de son passeport. A son tour, il a réclamé à la dame une somme de 1.000 dirhams, finalement réduite à 500 dirhams, après négociations. Face à cette tentative de corruption, la dame a décidé de déposer une plainte via la ligne verte anticorruption mise en place par la présidence du parquet général. Ce service l’a dirigée vers le procureur du roi qui a aussitôt instruit la police judiciaire de la wilaya de la sûreté de Casablanca.
C’est ainsi que les enquêteurs de la police judiciaire ont eu l’idée de piéger le caïd. Dans ce sens, ils ont demandé à la plaignante de remettre la somme de 500 dirhams au chef de service des passeports, après avoir scanné les numéros de série des billets, relate Assabah. La stratégie s’est révélée payante : le caïd a été pris en flagrant délit de corruption. Après son placement en garde à vue, il a été déféré devant le procureur général du roi près de la cour d’appel de Casablanca.
En attendant d’être soumis à une enquête plus approfondie, le caïd a été mis en détention à la prison d’Oukacha.
Aller plus loin
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La mise en place par le ministère public d’une ligne téléphonique directe pour lutter contre la corruption semble porter ses fruits.
Fléau de la société marocaine, la corruption coûte chaque année plusieurs dizaines de milliards de dirhams à l’économie nationale et donc aux Marocains. Qui en est responsable ?...
Le numéro anti-corruption mis en place par le Parquet général se montre toujours aussi efficace avec près d’une quarantaine d’affaires actuellement en cours.
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