Rien qu’à Sbata, la police administrative relevant de cet arrondissement a recensé récemment plus de 300 unités industrielles installées pour la plupart dans des caves en plein milieu de quartiers résidentiels, rapporte Assabah, qui appelle les autorités à prendre des mesures fortes pour mettre fin à cette situation, véritable bombe à retardement.
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Ces usines clandestines constituent un véritable danger, affirme Saïd Kachani, président de l’arrondissement. Selon lui, des efforts importants sont déployés à Sbata pour mettre fin à cette anarchie, surtout depuis le drame de Tanger qui a mis le projecteur sur les usines clandestines et les risques qu’elles représentent.
Mais selon le président de l’arrondissement, la tâche s’avère délicate puisque toute décision de fermeture implique la mise en place d’un dispositif de soutien social au profit des familles qui vivent des activités menées dans ces usines. C’est la raison pour laquelle les responsables de l’arrondissement sont en pourparlers avec les responsables des usines recensées afin de trouver des solutions qui tiennent compte de l’aspect social.
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Parmi les idées évoquées, il y a la migration de ces unités vers le formel, avec la possibilité offerte à ces unités clandestines de s’installer dans la zone industrielle de Sbata, prévue dans le plan d’aménagement de l’arrondissement. Par contre, annonce Saïd Kachani, les unités qui ne respecteront pas la loi seront sévèrement punies. Pour le moment, une veille est assurée pour éviter tout incident pouvant rappeler ce qui s’est passé à Tanger il y a quelques mois.
D’ailleurs, plusieurs usines installées dans le quartier Inara, relevant de l’arrondissement d’Ain Chock, ont été fermées, suite à une opération coups de poing contre les unités informelles opérant dans le textile ou dans l’agroalimentaire.