Le chantage amoureux qui coûte cher

Poursuivis pour détournement de fonds et falsification de documents numériques, un commissaire de police et la directrice d’une agence bancaire ont été condamnés à 8 et 3 ans de prison par la Cour d’appel de Marrakech.

Le commissaire principal exerçant à Agadir et la directrice d’une agence bancaire à Tiznit avaient été condamnés aux mêmes peines en première instance pour les mêmes faits, rapporte le quotidien Al Akhbar, précisant que la chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Marrakech n’a fait que confirmer cette décision du tribunal qui les avait aussi condamnés à restituer les 2 641 732 dirhams détournés et à verser 260 000 dirhams à titre de dommages-intérêts.

Les deux mis en cause ont été déférés en mars 2022 par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca devant la chambre criminelle chargée des crimes financiers près la cour d’appel de Marrakech. Les enquêteurs de la BNPJ ont découvert que le commissaire avait reçu la somme d’un million de dirhams sur les 2,79 millions de dirhams détournés par la directrice d’une agence bancaire de Tiznit. Cette dernière explique aux agents qu’elle payait le silence du commissaire, son amant, qui la menaçait de révéler sa vie privée.

Face aux demandes incessantes du commissaire, elle a fini par puiser dans les fonds publics et privés de l’agence bancaire pour satisfaire ce dernier. Après que la BNPJ a bouclé son enquête, le commissaire principal a été suspendu par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qui prendra également des sanctions disciplinaires à son encontre, une fois les procédures judiciaires achevées.