Coach Vahid n’a toujours pas digéré son limogeage à la tête de la sélection marocaine. Pour la quatrième fois, il a été viré après avoir qualifié une équipe (Côte d’Ivoire, le Japon, le Maroc et l’Algérie) à la Coupe du monde. Dans un entretien au média N1, il revient sur son limogeage. « C’est le genre de travail qui dure des années, et à chaque fois, il arrive que quelqu’un prenne la relève de ce que j’ai créé. Je vais vous dire ce qui s’est passé. Je ne voulais pas accepter que les dirigeants des fédérations de football me disent 15 jours avant la Coupe (du monde) quels joueurs joueront et lesquels ne joueront pas », a déclaré le technicien franco-bosnien.
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Il pointe du doigt les sponsors et les politiciens. « Les sponsors voulaient être les seuls à décider, les politiciens aussi. Ils n’ont pas pu m’influencer. J’ai toujours été d’avis que c’était à moi de choisir avec mon équipe, parce que c’est nous qui avons fait le succès et que j’étais contre le fait que quelqu’un d’autre prenne la décision. Cependant, ce sont eux qui décident de moi, ce sont les patrons, vous êtes un petit poisson, ils ne font que vous retirer. D’accord, ils vous paient aussi pour cela, mais jouer une Coupe du monde ? Il n’y a pas d’argent qui puisse rembourser cela », a-t-il fait remarquer.
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Coach Vahid dit ne rien regretter de son management au Maroc. « Quand vous êtes entraîneur dans un club ou une équipe nationale, vous devez faire tout ce que vous croyez bon, afin de ne pas le regretter plus tard. […] Je ne regrette rien de ce que j’ai fait. Ils (au Maroc) n’étaient pas contents de ça, ils étaient bien trop contents des résultats. Je pensais que la crédibilité d’un entraîneur se construisait surtout par les résultats, mais aujourd’hui, il faut aussi faire de la politique. Pour moi, l’aspect sportif reste le plus important ».
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Avoir été limogé quatre fois avant la Coupe du monde reste un traumatisme pour coach Vahid. « C’est un traumatisme difficile à avaler et à accepter. Même en tant que joueur, j’ai vécu la même chose. Je voulais devenir le meilleur buteur de la Coupe du monde, pour avoir une véritable affirmation, mais cela n’est jamais arrivé. J’ai donc des traumatismes qui me font mal, mais la vie continue. Pour l’instant, je suis en bonne santé, mais tout ce qui s’est passé dans ma vie et dans ma carrière a probablement affecté ma santé ».