Berrechid : ouverture d’une enquête sur les constructions anarchiques

Le gouverneur de la province de Berrechid a diligenté une enquête sur les constructions anarchiques qui sont l’œuvre de certains élus locaux. Véritable danger pour les habitants, ces constructions sont situées à Had Soualem, devenu un tombeau à ciel ouvert.

Pour mettre chaque élu devant ses responsabilités, les autorités locales de la province de Berrechid ont eu recours aux photos aériennes pour détecter les lieux où se sont répandues les constructions anarchiques dans la zone de Had Soualem. La pandémie du coronavirus et le confinement qui s’est imposé comme mesure incontournable, ont aidé à la multiplication de ces constructions, rapporte le quotidien Al Akhbar.

Les autorités locales étant concentrées sur la gestion de la pandémie, le terrain était devenu favorable pour ce genre d’initiative qui devrait recevoir l’accord de la structure en charge de l’urbanisation. Selon le gouverneur, les constructions en question représentent de graves infractions aux règles de l’urbanisme, en ce sens qu’elles comportent de nombreuses irrégularités comme des toitures recouvertes avec des tôles métalliques ou du béton armé, mettant ainsi en danger les habitants.

La commission technique mise sur pied a visité tous les douars concernés pour constater la gravité de la situation. Même dans les grandes agglomérations, le même phénomène s’est généralisé avec des constructions qui vont au-delà de deux étages, au mépris des normes de l’urbanisme.

A peine la commission d’enquête a commencé par sillonner les douars que certains caïds bien trempés dans cette affaire de prolifération de constructions anarchiques cherchent à se dédouaner. Selon le quotidien, un caïd a même tenté de tout mettre sur le dos d’un auxiliaire de l’autorité en le traduisant, comme bouc émissaire, devant le conseil de discipline. Mais ses accointances avec un notable de cette localité, qui pour des fins électorales, a contribué à la multiplication des maisons anarchiques, sont connues de tous, affirme le journal.