Casablanca, la capitale économique du Royaume est sous reconfinement. A elle seule, la ville enregistre environ 45% des cas graves du Covid-19 et 42% des cas enregistrés à l’échelle nationale dont 50% sont symptomatiques.
La situation requiert l’implication irrévocable du privé quand on sait que, au début de la pandémie, ces cliniques privées s’étaient engagées aux côtés du secteur public avec les infrastructures hospitalières, les équipements, notamment les respirateurs ainsi que les ressources humaines nécessaires mis à la disposition de l’Etat, avant de se replier à la demande des autorités après le 5 juin, à la faveur d’une maîtrise de la situation épidémiologique .
Et voici que ces cliniques privées ne répondent plus à l’appel aujourd’hui, que les villes les plus affectées, ont vraiment besoin d’elles. Redouane Semlali, président de l’Association nationale des cliniques privées explique :
« Les cliniques n’ont pas l’expertise nécessaire pour prendre en charge les malades Covid hormis la clinique Vinci qui compte deux infectiologues. Et d’autre part parce que cette prise en charge risque de condamner la prise en charge des autres maladies non-covid ».
« Nous avons même demandé que le Covid soit à déclaration obligatoire voire même considéré comme une maladie professionnelle afin que le personnel de santé du privé (qui ne bénéficie toujours pas de couverture sanitaire) soit couvert en cas de contamination », a ajouté Dr My Said Afif.
Rappelons qu’après consultations avec le ministre des Finances et avis de l’ACAPS, la CNOPS a fini par intégrer la prise en charge Covid dans la liste des prestations remboursées.
Sauf que jusqu’à présent on ne sait pas plus sur les procédures qui seront adoptées pour en bénéficier ni si les autres organismes notamment la CNSS et les compagnies d’assurance vont également intégrer la prise en charge Covid dans leurs prestations.