À l’initiative du Parti populaire (PP), soutenu par les autres groupes parlementaires au Congrès, à l’exception du PSOE, Podemos et Bildu, le président Pedro Sanchez sera convoqué pour exposer les retombées de sa nouvelle relation avec le Maroc, après le changement de position sur le Sahara, et ses conséquences sur les relations de l’Espagne avec l’Algérie.
Pedro Sanchez devra rendre compte au Congrès de son voyage du 7 avril à Rabat, marquant le début de la nouvelle étape dans la relation entre les deux pays, après la décision de l’Espagne de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara, considéré comme la base « la plus sérieuse et crédible » pour résoudre ce conflit. Une décision qui a provoqué la colère de l’Algérie, soutien du Polisario contre le Maroc dans ce conflit, et l’un des principaux fournisseurs de gaz de l’Espagne, rappelle El Mundo.
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Le 12 avril, le PP a demandé la comparution de Sanchez à cet effet. Sur son compte Twitter, la porte-parole du groupe parlementaire du PP, Cuca Gamarra, a dénoncé le fait que Sanchez ait pris une décision aussi importante sans consulter le Congrès, soulignant que cette décision a déjà de « graves conséquences » sur les relations de l’Espagne avec l’Algérie. Pour sa part, le coordinateur général du PP, Elías Bendodo (d’origine marocaine), a demandé au gouvernement d’expliquer en détail la déclaration conjointe ayant sanctionné la rencontre entre Sanchez et Mohammed VI à Rabat.
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Dans la demande de comparution de Sanchez, le PP indique qu’en réaction au changement de position de l’Espagne sur le Sahara, l’Algérie a menacé de revoir à la hausse le prix de cession du gaz à l’Espagne et de renforcer sa relation avec l’Italie en matière d’énergie, au détriment de l’Espagne, ce qui risque de « menacer l’approvisionnement régulier du pays en gaz ».