L’annonce de cet instrument a eu beaucoup d’échos dans le monde de la finance islamique, puisque c’est le tout premier outil de gestion de la liquidité donné par une banque centrale occidentale, conformément aux règles islamiques. Jusqu’ici, les banques islamiques britanniques étaient défavorables à leurs homologues conventionnelles disposant d’un grand espace d’actifs de gestion de la liquidité de haute qualité, que ça soit des valeurs mobilières émises par des entreprises ou des États, rapporte Saphirnews.
De plus, l’interdiction pour les banques islamiques de payer ou de recevoir des intérêts, a obligé les banques islamiques britanniques à préserver d’importantes réserves non rémunérées et à limiter leurs offres de dépôts à court terme. Mais cette situation les avait aidées à résister à la crise financière mondiale de 2008.
Cependant, les banques islamiques britanniques n’arrivent pas à se conformer aux récentes règles prudentielles des accords de Bâle III. Ainsi, le nouvel instrument permettra de mettre le secteur de la finance islamique britannique au même niveau que le reste du marché et d’offrir aux banques islamiques britanniques une grande flexibilité, a affirmé la Banque d’Angleterre.
À partir de 2015, la Banque d’Angleterre a étudié les aspects opérationnels et technologiques de la création d’une facilité de dépôt répondant aux exigences islamiques. Avant le lancement de cet instrument, la Banque d’Angleterre achèvera la documentation juridique, réalisera les tests opérationnels et entamera le processus d’intégration des banques intéressées. De plus, les principes fondamentaux de la finance islamique étaient bien placés pour répondre à certains défis auxquels l’Angleterre fera face, afin de relancer son économie après la crise sanitaire, a souligné Andrew Hauser.