Dix députés marocains perdent leur siège au parlement

12 novembre 2021 - 14h20 - Maroc - Ecrit par : A.T

La Cour constitutionnelle a déchu 10 députés de leur poste parlementaire en raison de l’incompatibilité de leur mandat à la Chambre des Représentants avec d’autres fonctions que ceux-ci ont accepté à l’issue des élections du 8 septembre.

Ces décisions des sages datent du 4 novembre dernier. Ce sont les premières publiées depuis la fin des élections, sur un total annoncé de 62 recours électoraux, rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Dans la liste des parlementaires déchus, on retrouve également des présidents de collectivités territoriales. Toutefois, ce n’est plus une surprise pour certains qui s’attendaient à une telle décision.

Il s’agit des députés de l’Istiqlal Abdelouahed El Ansari et El Khattat Yanja, élus respectivement à la tête des conseils des régions de Dakhla-Oued Eddahab et de Fès-Meknès. Des députés du PAM Rachid El Abdi et Adil Barakat ont perdu leurs sièges en raison de leur élection à la présidence des conseils des régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Béni Mellal-Khénifra. Et enfin des députés du RNI Omar Mourou et Karim Achenkli, élus respectivement aux conseils des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Souss-Massa.

A lire : Élections 2021 au Maroc : voici la répartition provisoire des sièges

D’autres élus par contre ont fait les frais de la dernière réforme électorale. Une nouvelle disposition interdit le cumul du mandat parlementaire avec la présidence d’une commune comptant plus de 300 000 habitants. Élu au titre de la circonscription locale de Salé-El Jadida (législatives), Omar Sentissi avait simultanément gagné un siège aux communales avant son élection, le 20 septembre, à la tête du conseil de la commune de Salé.

Dans ce registre, on cite aussi Rachid Tamek élu à la présidence du conseil provincial d’Assazag, Jaouad Gharbi, président du conseil provincial de Kénitra et Said Naciri, président du conseil préfectoral de Casablanca, qui font également les frais de l’incompatibilité de leurs nouvelles missions avec celles de parlementaires.

Ce sont les candidats arrivés en deuxième position après ces derniers qui vont hériter de leurs postes, précise la cour constitutionnelle.

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