Un rapport sur les établissements et les entreprises publics révèle qu’à fin 2020, les dettes de la Société Nationale des Autoroutes du Maroc ont dépassé 40 milliards de DH, avec des investissements chiffrés à seulement 921 millions de DH. Un taux d’endettement de 65 %, qui confirme l’appel à l’aide lancé à l’état par la société en 2020, en déclarant que la dette enregistrée en pleine crise sociale pesait lourdement sur sa trésorerie.
Au cours des six premiers mois de 2021, les investissements réalisés par le gestionnaire des autoroutes marocaines est de 400 millions de DH, soit un taux de réalisation de 29 %. Elle prévoit aller jusqu’à un milliard de DH à la fin de l’année.
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À fin juin 2021, le chiffre d’affaires avait connu une progression de 35 % par rapport à l’année dernière. Selon ADM, il pourrait augmenter de 55 % et atteindre 3,1 milliards de DH, si le trafic routier continue son développement au même rythme.
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Ces chiffres ont de quoi crisper davantage la tension sociale que traverse l’ADM. Il y a quelques jours, trois organisations affiliées à la centrale syndicale l’Union marocaine du travail (UMT) ont accusé la direction générale de passer outre les règles du dialogue social et de marginaliser les délégués syndicaux. Ils accusent également la direction d’avoir orchestré « la dilapidation de deniers publics, l’ambiguïté, l’improvisation qui marque la gestion et la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise ».