Une élue marocaine en cavale capturée aux Émirats et extradée vers le Maroc

16 octobre 2024 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Recherchée dans le cadre des poursuites judiciaires dans l’affaire de détournement de fonds publics et d’extorsion autour du maire de Fès et son adjoint, Sara Khaddar (RNI), membre du Rassemblement national des indépendants (RNI), première vice-présidente de l’arrondissement de Saïss (Fès), a été arrêtée aux Émirats arabes unis.

Fin de cavale pour Sara Khaddar. Elle a été arrêtée, il y a deux jours, aux Émirats arabes unis. Elle s’était enfuie du Maroc en réussissant à partir de l’aéroport de Fès en direction de la Turquie, peu de temps avant qu’une décision ne soit prise pour lui interdire de quitter le territoire marocain. La Cour d’appel de Fès avait alors émis un mandat d’arrêt international à son encontre. Une coordination est en cours entre les autorités sécuritaires des Émirats arabes unis et leurs homologues marocaines afin d’organiser son extradition pour approfondir les enquêtes sur les accusations portées contre elle.

À lire :Un élu marocain accueilli par la police à sa descente d’avion

La première vice-présidente du conseil de l’arrondissement de Saïss est recherchée dans le cadre des poursuites judiciaires dans l’affaire de détournement de fonds publics et d’extorsion autour du maire de Fès et son adjoint. Plusieurs personnes entendues lors des enquêtes menées par la brigade régionale de la police judiciaire ont cité son nom. Parmi elles, l’ancien député Abdelkader El Boussairi ainsi que plusieurs entrepreneurs dont les témoignages ont été recueillis.

À lire :Maroc : un élu pris en flagrant délit de corruption

Des membres influents du conseil communal ainsi que de fonctionnaires et entrepreneurs ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire. Parmi les personnalités les plus notables mises en cause dans cette affaire figure l’ancien député de l’Union socialiste des forces populaires, Abdelkader El Boussairi. Poursuivi en état de liberté, l’actuel maire, Abdessalam Bekkali, également membre du Parti du Rassemblement national des indépendants, a écopé d’une peine de six mois de prison ferme.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Fès - Droits et Justice - Emirats Arabes Unis - Arrestation

Aller plus loin

Marrakech : un élu local tombe pour corruption

Accusé d’avoir reçu un pot-de-vin de 5 000 dirhams, le chef de la commune de Harbil, membre du parti de l’Union constitutionnelle, a été arrêté par les éléments de la...

Un élu marocain accueilli par la police à sa descente d’avion

Visé par plusieurs plaintes pour émission de chèques sans provision et corruption, le troisième vice-président de la commune de Tétouan, par ailleurs ex-conseiller dans le...

Maroc : un élu en fuite après un scandale de drogue ?

Accusé de trafic international de drogue et de blanchiment d’argent, Youssef Mourad, le secrétaire du conseil de la région de Fès-Meknès, a pris la fuite avant la décision de la...

Marrakech : une élue arrêtée par la police

L’appât du gain a conduit une conseillère municipale de Marrakech à tomber dans un piège tendu par les autorités. Membre du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM),...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...