L’Espagne a prévu une ligne crédit de 750 000 euros dans le budget 2023 pour lancer les travaux de ce tunnel. La Société espagnole d’études pour les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar (Segecsa), en charge de réaliser les études de cet ambitieux projet, a récemment révélé qu’elle avait bénéficié en 2021 des fonds européens pour entreprendre de nouvelles études sur cette infrastructure, en pleine crise entre le Maroc et l’Espagne.
L’idée d’unir les deux rives du détroit est en étude depuis plus d’un siècle, bien que sa conception actuelle remonte à une déclaration conjointe de l’Espagne et du Maroc datant de 1979. Côté marocain, c’est la Société nationale d’études du détroit de Gibraltar (Sned) qui a géré les études de ce projet.
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Il y a un an, le patron de Secegsa s’est rendu à Schwanau (Allemagne) pour rencontrer des représentants de la société allemande Herrenknecht, leader mondial sur le marché des tunneliers afin de démarrer les travaux. Selon la société, « des perspectives très favorables s’ouvrent compte tenu de l’évolution des capacités techniques de ce type de systèmes de forage et d’excavation, et des expériences les plus récentes de construction de tunnels profonds dans le sous-sol marin ».
Le projet consisterait à construire un tunnel sous-marin dans la zone de jonction entre l’océan Atlantique et la mer d’Alboran (Méditerranée), comme celui de la Manche reliant la France au Royaume-Uni. « Il faut plus de progrès dans la normalisation et le rapprochement entre l’Espagne et le Maroc » pour qu’un projet de cette ampleur se concrétise, souligne un expert.