Les résidents des provinces de Tétouan et Nador victimes collatérales des tensions Maroc-Espagne ? Lors d’un déplacement à Sebta, le secrétaire d’État espagnol à l’Union européenne, Juan Gonzalez-Barba a déclaré à la presse espagnole que le gouvernement espagnol envisage de « supprimer le régime spécial pour les villes autonomes (de Sebta et Melilla) prévu lors de l’adhésion de l’Espagne à l’espace Schengen ».
« De cette façon, le contrôle frontalier se ferait au passage avec le Maroc » et non dans le port, a expliqué le responsable espagnol. Selon lui, il s’agit « d’une question d’une énorme importance qui requiert le consensus maximal tant dans la ville qu’entre les forces politiques nationales ». Juan Gonzalez-Barba a expliqué que la crise migratoire à Sebta est à l’origine de cette mesure qui sera prise dans les tout prochains jours.
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Des sources proches du gouvernement espagnol fournissent une tout autre explication. Elles affirment que l’Espagne entend opter pour une « zone de prospérité partagée » autour des deux villes, en appliquant le même modèle que celui négocié avec le Royaume-Uni pour Gibraltar. Juan Gonzalez-Barba a par ailleurs fait savoir que le gouvernement espagnol étudie actuellement la possibilité de demander à l’UE l’entrée des deux villes autonomes dans l’Union douanière européenne et les conditions d’actualisation et de réforme de son régime économique et fiscal spécial (REF).