« Les migrants avec ou sans papiers, en particulier les femmes et les enfants, sont très vulnérables lorsqu’ils quittent le Maroc pour atteindre l’Europe », a déclaré le département d’État américain dans son rapport annuel sur la traite des êtres humains dans le monde, publié mardi. Selon le document, le nombre de migrants essayant de rejoindre l’Europe depuis le Maroc via les îles Canaries a été multiplié par huit en 2020 par rapport à 2019. En tout, quelque 38 000 personnes ont emprunté cette route migratoire en 2020.
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Le département d’État explique que de nombreuses Subsahariennes sans papiers se sont retrouvées dans des réseaux d’esclavage sexuel au Maroc, tandis que les enfants sont contraints de mendier dans la rue. Le rapport souligne aussi les mauvaises conditions des saisonnières marocaines en Espagne qui sont souvent victimes de travail forcé et d’abus sexuels.
Le Maroc n’est pas sur la « liste noire » publiée chaque année par les autorités américaines pour indiquer les pays où la traite des êtres humains est très développée. Mais il est classé au niveau 2, comme le Mexique, la Grèce ou l’Égypte. Quant à l’Espagne, elle est classée au niveau 1 parce qu’elle respecte les « normes minimales » de la lutte contre la traite des êtres humains, selon les autorités américaines.