Noureddine Smaïli
Le nouveau dirigeant de l’EMB et son prédécesseur sont tous deux membres de la même assemblée générale de l’organisation, rapporte La Libre. Par le passé, Noureddine Smaïli avait dirigé l’EMB de 2014 à 2016. « On s’est dit que c’est la personne qui ferait le moins de peine à la communauté, car il connaît les dossiers », a déclaré Ramadan Gjanaj, du Conseil de coordination des institutions islamiques de Belgique.
Au cours de sa gestion, il était reproché à M. Smaïli ses positions jugées trop modernistes, notamment après les attentats contre Charlie Hebdo en 2015. De même, il lui avait été reproché de ne pas avoir soutenu assez le professeur de religion islamique Yacob Mahi. Celui-ci avait été condamné en novembre dernier à 3 ans d’emprisonnement avec un sursis de 5 ans, ainsi qu’à une interdiction d’exercer son métier d’enseignant pour des faits de mœurs sur un mineur de moins de 16 ans, élève à l’athénée Leonardo da Vinci à Anderlecht.
C’est dans ce contexte que Salah Echallaoui avait succédé à Noureddine Smaïli en 2016, à la veille des attentats de Bruxelles. En décembre dernier, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne qui s’est basé sur des éléments de la Sûreté de l’État a rendu un avis négatif pour la reprise des activités à la Grande mosquée de Bruxelles. M. Echallaoui et deux autres collaborateurs de la mosquée ont été désignés comme membres des services de renseignement marocains. L’ex-vice-président francophone de l’EMB récuse ces accusations puis démissionne, le 15 décembre 2020.