Les discriminations au logement encore présentes en Belgique
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Fatima Maknassi, 31 ans, et Rachid El Yagoubi, 51 ans, ont été expulsés de leur logement à Madrid l’année dernière. Le couple marocain est toujours à la recherche d’un logement décent.
Fatima était enceinte de son quatrième enfant et a perdu les eaux le jour de leur expulsion à Madrid. La commission judiciaire leur a donné trois semaines supplémentaires pour trouver un autre logement. Un souvenir douloureux pour le couple marocain qui raconte son histoire à El País, en présence de leur compatriote, Noura Zouita, 43 ans, qui vit aussi la même situation, ou presque.
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Dans l’ordonnance d’expulsion de Fatima et Rachid, le juge a indiqué que la situation de ce dernier, agent de sécurité qui gagnait environ 1 400 euros, n’a pas été affectée par la crise sanitaire. Selon son avocat, le juge n’a pas considéré le chômage technique de Rachid pendant la pandémie, et le stade avancé de la grossesse de sa femme. Le couple marocain et leurs quatre enfants, tous nés en Espagne, vivent désormais dans un appartement de deux chambres, qui coûte 600 euros par mois (200 euros de plus que l’appartement d’où ils ont été expulsés). Une charge insoutenable pour le père de famille qui est déjà à la recherche d’un nouveau logement. Le cinquième en un an.
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Noura, seule à gérer ses quatre enfants, dont deux sont déjà majeurs, est aussi à la recherche d’un nouveau logement. Elle gagne environ 530 euros par mois et a cessé de payer le loyer il y a un moment. Elle rêve d’obtenir un logement social avant de se retrouver à la rue après le 30 septembre, date d’expiration du moratoire donné par le gouvernement, après que le juge a accepté de suspendre son expulsion sur la base d’un rapport des services sociaux.
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Plus de 41 000 familles ont été expulsées l’année dernière de leur domicile en Espagne, selon les données du Conseil général de la justice. En cause, les mesures « pas toujours efficaces » prises pendant la pandémie et qui laissent une « grande marge d’interprétation aux juges », explique une porte-parole des syndicats de locataires. Natalia Palomar, avocate de l’association Provivienda, parle, pour sa part, d’une « imprécision » et d’une « ambiguïté » des textes juridiques qui conduisent à des expulsions difficiles. Il est donc urgent de corriger le tir, alerte-t-elle.
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