Outre l’expulsion, ces familles doivent rembourser la réduction sociale dont elles ont bénéficié pendant plusieurs années, fait savoir Flandre info. Le montant peut atteindre 35 000 euros pour certaines familles. Leur contrat de location sociale a déjà été résilié. Ces sanctions tombent après une enquête sur les dossiers de 1 135 locataires sociaux à Lierre à qui une correspondance avait été adressée. Ils étaient prévenus qu’il leur est interdit de posséder un bien immobilier à l’étranger. « Nous n’avons reçu aucune réaction », indique Marc Vanden Eynde, directeur de la Société de logement de Lierre.
Dans le viseur, 59 noms communiqués à un bureau d’enquête, correspondant à des locataires originaires de Slovaquie, Géorgie, Pologne, d’Espagne, du Maroc, de République dominicaine et de Turquie. En tout, 25 cas se sont déjà révélés « positifs » tandis que 9 autres cas sont en cours d’examen. Cinq autres locataires possèdent un « patrimoine limité » c’est-à-dire une maison ou un appartement dont ils ont hérité avec d’autres personnes. Il leur sera accordé un délai d’un an pour vendre ce bien immobilier.
Cette enquête que la ville de Lierre a confiée à un bureau néerlandais se justifie par le fait que la liste d’attente pour un logement social est longue. « Nous avons 1 135 logements et il y a 1 900 personnes sur la liste d’attente, indique Marc Vanden Eynde. L’offre ne suffit donc absolument pas ».
Le ministre flamand des Finances, Matthias Diependaele affiche sa détermination à faire contrôler les biens immobiliers à l’étranger. Un montant de 5 millions sera débloqué chaque année pour soutenir les sociétés de logements sociaux disposés à faire mener des enquêtes patrimoniales à l’étranger.