Photo : Actu.fr - Maëva Cosme
« Je fais de la musique tous les jours ! Je m’ennuie beaucoup, alors ça m’occupe. Faire de la guitare, ça me permet aussi de gagner ma vie. Le vendredi, c’est jour de prière et le samedi je vais jouer du djembé sur la place du marché. Ce sera bientôt Noël, alors j’irai devant l’église chanter pour les Chrétiens », assure Fathallah, 50 ans auprès d’Actu.fr. Il joue souvent dans l’allée commerciale du centre-ville de Mérignac (Gironde), près de Bordeaux.
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Le quinquagénaire marocain se rappelle au bon souvenir de son ex-femme qu’il avait rencontrée au Maroc. « J’ai rencontré Nathalie à l’aéroport de Marrakech. J’étais guide touristique durant ma jeunesse, ça me permettait de gagner un peu d’argent pour l’université, ma famille n’avait pas de moyens. Elle était venue au Maroc en vacances. J’ai si bien pris soin d’elle qu’elle est tombée amoureuse de moi ! », évoque-t-il avec douleur.
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Après cette rencontre, Fathallah quitte le Maroc pour s’installer en France. Du jour au lendemain, sa vie bascule en raison de la consommation de l’alcool auquel il n’était pas accro auparavant. « En arrivant en France, j’ai découvert l’alcool. Je n’ai pas réussi à m’en passer. C’est pour cela que nous nous sommes quittés, confie celui qui affirme avoir habité un grand château, près de la plage, en face du roi du Maroc. Depuis elle, jamais je n’ai connu d’autre femme. J’aime encore Nathalie. Jamais je ne l’oublierai. »
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Aujourd’hui, Fathellah assure ne plus boire d’alcool. Son souhait, c’est de trouver un emploi afin de pouvoir toucher sa retraite et sortir de la misère. Il reste optimiste pour l’avenir : « En attendant, j’ai la musique. Ça m’aide à survivre »