Au nombre des chantiers abandonnés, il y a celui du boulevard Mohammed V (composé de deux tranches). Les travaux à ce niveau se sont arrêtés durant la première tranche avec un taux d’avancement de près de 85%. Quant à la deuxième tranche, elle n’a même pas encore démarré, alors que les travaux de cet axe central devraient permettre de décongestionner la circulation durant les heures de pointe. Le constat est le même pour la route Ouajriin dont les travaux ont été suspendus.
Face aux nombreuses récriminations et plaintes des habitants de la région, Omar Fassi Fihri, vice-président en charge de l’aménagement du réseau routier à la commune de Fès, a expliqué que le retard enregistré est lié aux mesures restrictives imposées par la pandémie, surtout en ce qui concerne l’approvisionnement des matières premières depuis l’étranger. Il a également précisé que les projets vont bientôt redémarrer pour finir d’ici six mois pour le boulevard Mohammed V, et sept mois pour l’axe routier d’Ouajriin, rapporte les éco.
Pour le réaménagement des routes de Fès, un budget de 1 MMDH a été accordé, à raison de 500 MDH pour le premier projet relatif à l’aménagement et à l’élargissement du réseau routier. Il doit être réalisé entre 2019 et 2022, et est un partenariat entre le ministère de l’Intérieur, le Conseil de la région, la commune de Fès et la société Al Omrane Fès (maître d’ouvrage délégué).
Quant au deuxième projet, il est également doté d’une enveloppe de 500 MDH et devrait être réalisé entre 2019 et 2020. Il concerne la mise à niveau urbaine et l’aménagement des quartiers sous-équipés. Ce projet sera financé en totalité par le ministère de l’Aménagement du territoire national à travers le Fonds de solidarité habitat et intégration urbaine (FSHIU).
Selon une enquête du Centre régional d’investissement (CRI) de Fès-Meknès réalisée dans le cadre des travaux du Comité de veille économique régional (CVER), 80% des chantiers routiers de la région ont enregistré des rendements de moins de 50%. Les dernières statistiques de la Direction régionale de l’habitat et de la politique de la ville (DRHPV) de Fès-Meknès indiquent que l’activité a enregistré une baisse de la consommation de ciment de 20% à fin avril 2020, soit 3,8 millions de tonnes contre 4,8 millions de tonnes pour la même période en 2019.