Île-de-France : une fonctionnaire de la préfecture radiée pour une affaire de faux titres de séjour

21 décembre 2020 - 09h30 - France - Ecrit par : J.K

Une jeune femme a été condamnée, jeudi 17 décembre, à un an de prison avec sursis, avec interdiction définitive d’exercer une fonction publique, dans une affaire de faux documents. L’amie de la fonctionnaire et son compagnon ont écopé d’un an de prison avec sursis pour aide au séjour irrégulier d’un étranger en bande organisée.

C’est une affaire de faux documents, ayant permis à une quinzaine de sans-papiers d’obtenir un récépissé de demande de titre de séjour en France auprès de la sous-préfecture de Torcy, en Île-de-France. Alors qu’il faut deux mois pour obtenir un rendez-vous au bureau des étrangers de la sous-préfecture de Torcy, un sans-papiers avait reçu, le 14 mars 2019, à 8h47, un mail émanant de ce service lui proposant un rendez-vous pour le même jour à 10 heures. L’homme avait obtenu un récépissé de demande de titre de séjour avec de faux documents. Suffisant pour que la police aux frontières s’y intéresse, rapporte Le Parisien.

« Corruption passive et aide au séjour irrégulier d’un étranger en bande organisée », c’est ce qu’ont retenu les juges du tribunal correctionnel de Meaux contre une mère de famille âgée de 34 ans, employée du bureau des étrangers, indique la même source.

« J’ai juste donné des rendez-vous dans un délai plus court que les deux mois habituels », a justifié la principale accusée. Elle qui avait déclaré « avoir touché 500 euros pour ce dossier » et que « pour les autres, elle attendait de l’argent ! », lui rappelle la magistrate. De plus, la jeune femme avait reconnu avoir donné des rendez-vous « rapides » à une quinzaine d’autres sans-papiers, entre le 1ᵉʳ décembre 2018 et le 14 mars 2019. Ils avaient tous obtenu des récépissés grâce à de faux documents.

La perquisition de son casier a permis de découvrir un petit carnet jaune, avec une liste de noms d’étrangers qui avaient obtenu un récépissé de titre de séjour en un temps record. La mise en cause a été condamnée à un an de prison avec sursis, avec interdiction définitive d’exercer une fonction publique. L’amie de la fonctionnaire et son compagnon ont écopé d’un an de prison avec sursis.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immigration clandestine - France - Droits et Justice

Aller plus loin

France : des sans-papiers transformés en "esclaves"

6 personnes sont jugées durant trois jours à Reims (Marne). Elles sont soupçonnées d’avoir employé dans des conditions indignes des travailleurs sans papier dans les vignes en...

La Belgique recommence à expulser les sans-papiers

Les expulsions et les placements en centres de rétention d’étrangers sans-papiers ont repris, samedi en Belgique. Cette mesure a été dénoncée par 25 organisations et...

France : un dispositif pour décourager le squat des logements par les sans-papiers

L’Assemblée nationale française a adopté le 2 octobre dernier, un dispositif pour faciliter l’expulsion des squatteurs des logements qu’ils occupent illégalement. La mesure a...

La hantise des sans-papiers marocains en centre de rétention

En France, les sans-papiers marocains et d’autres nationalités en centres de rétention administrative (CRA) expriment leur refus de faire un test Covid-19. Et pour cause.

Ces articles devraient vous intéresser :

Ouverture exceptionnelle de la frontière entre le Maroc et l’Algérie

La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.

Maroc : révocation en vue des députés poursuivis par la justice

Les députés poursuivis par la justice pour détournement ou dilapidation de fonds au Maroc pourraient être déchus de leurs mandats. La Chambre des représentants s’apprête à voter des amendements dans ce sens.

Maroc : les crimes financiers ont baissé de 47% en 2021

La lutte contre les crimes financiers et économiques au Maroc porte peu à peu ses fruits. En 2021, les affaires liées à ces délits ont fortement régressé de 47,30%, selon le rapport annuel de la présidence du parquet.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Concours d’avocat : profond désaccord au sein de la profession

La polémique liée au concours d’accès à la profession d’avocat a fini par diviser le corps des avocats, dont certains défendent le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et son département contre tout « favoritisme » tandis que d’autres appellent à...

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...