Football féminin : la fédération enquête sur des faits d’escroquerie et de salaires fictifs

Plusieurs hauts responsables, cadres administratifs et joueuses de clubs féminins de football sont dans la tourmente. La fédération royale marocaine de football a ouvert une enquête sur des présumées affaires de contrats illégaux, de salaires fictifs, de déclaration de sureffectif et d’escroquerie.

La présidente de l’équipe féminine de Chabab Tarrast, Jamila Bouamsa, ainsi que 11 cadres administratifs et une joueuse du Chabab Atlas Khenifra défilent devant la commission d’éthique de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) qui les auditionne, indique Assabah. Ils seraient impliqués dans des faits d’escroquerie relatifs à des salaires fictifs.

Le quotidien précise que les onze cadres administratifs ont été auditionnés suite à une plainte déposée par la présidente du club concernant la joueuse Soumia Barka, à qui, il a été signé un contrat sans qu’elle n’ait jamais disputé un match.

La présidente de l’équipe féminine de Chabab Tarrast est entendue quant à elle, pour une plainte déposée par deux joueuses qui n’ont pas touché leurs salaires, révèle la même source confiant que la plaignante, qui est la présidente du club de Khenifra, a ajouté à sa requête, des enregistrements audios « très compromettants » pour plusieurs responsables dans des affaires d’escroquerie et de chantage.

En diligentant ces enquêtes auprès des clubs pour vérifier la légalité et la véracité des contrats des joueuses professionnelles, la fédération tente ainsi d’anticiper et d’éviter que les mauvaises pratiques structurelles en cours dans de nombreux clubs ne prennent corps dans le football féminin marocain, analyse pour sa part Assabah, notant que certains clubs évoluent avec 12 joueuses seulement, alors qu’ils ont validé 24 contrats en début de saison.