Les deux partis ayant rejoint l’USFP, ne jouissent quasiment d’aucun poids politique. Ils s’étaient d’ailleurs alliés au Rassemblement NationaI des Indépendants (RNI) dans une vaine tentative d’isoler le PJD à la veille des élections législatives qui ont porté le parti islamiste au pouvoir. L’union baptisée "G8" était un fiasco total et un suicide politique selon Karim Tazi, actuel patron de l’hebdomadaire Tel Quel.
Abdelkrim Benatiq, secrétaire général du parti travailliste, dont le parti ne représente que lui-même, tente à travers cette union de sauver sa formation politique de la déperdition. Abdelmajid Bouzoubaâ, secrétaire général du PSD, affirme pour sa part que la conjoncture politique actuelle veut que les partis de gauche resserrent leurs rangs.
Driss Lachgar, patron de l’USFP, décrié par les ténors de son parti, cherche "à constituer avec ses nouveaux alliés un front de gauche pour prendre part à la transition démocratique en cours au Maroc", mais aussi pour barrer la route aux forces conservatrices et rétrogrades qui manipulent les masses populaires et les milieux défavorisés.
Le parti de Mehdi Ben Barka, affaibli par les conflits internes depuis qu’il est présidé par Driss Lachgar, renoue aujourd’hui avec ses frères ennemis, dans l’espoir de servir de roue de secours, si l’Istiqlal mettait à exécution ses menaces et quitte le gouvernement.