Pour rappel, le chef de file du mouvement islamiste Forzane Alizza (« Les Cavaliers de la Fierté ») avait été condamné en 2015 à neuf ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme ».
Le 18 septembre 2020, le ministère de l’Intérieur avait renouvelé l’assignation à résidence qui lui avait été signifiée à sa sortie de détention, le 31 décembre 2019 : Interdiction de sortir la Loire-Atlantique. Il ne peut quitter Bouguenais pour les seuls besoins de l’entreprise de transports qui l’a embauché. Trop restrictif pour Mohamed Achamlane qui voulait avoir accès à tout le territoire national, et se passer de l’obligation de pointer tous les soirs à 19 heures à la gendarmerie de Bouguenais.
« Son activité professionnelle a débuté le 21 septembre 2020, et le contrat qu’il a signé prévoit une clause de mobilité sur l’ensemble du territoire national », faisait valoir son avocat, ajoutant le manque de preuve qu’il est toujours en relation avec des milieux ou éléments terroristes.
La juge refuse de le suivre. Les informations qu’elle a sur Achamlane lui indiquent qu’il est toujours dans la mouvance djihadiste. « Il ressort par ailleurs du rapport d’expertise psychiatrique du 11 février 2019 […] qu’il présente un risque conséquent de récidive, oppose-t-elle.
Le renouvellement de son assignation à résidence à Bouguenais était par ailleurs « justifié par l’existence d’éléments nouveaux », et « notamment […] la circonstance, non sérieusement contestée par M. Achamlane, qu’il avait cherché à se procurer des armes à feu au printemps 2020 », conclut la magistrate.