« Une guerre de l’eau est-elle imminente entre le Maroc et l’Algérie ? », s’interroge Jeune Afrique, évoquant les récentes déclarations du ministre algérien de l’Irrigation, Taha Derbal, qui tient le Maroc pour responsable des soulèvements enregistrés début juin dans la ville de Tiaret, au nord-ouest de l’Algérie, en raison de la rareté de l’eau.
Le « comportement irresponsable » du Maroc aurait « perturbé l’équilibre écologique » à la frontière et entrainé le « dessèchement des rivières et des oueds » en Algérie, a déclaré le responsable algérien qui a menacé de « porter la situation devant les instances internationales ».
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De son côté, le Maroc a nié ces accusations de l’Algérie, soutenant qu’il « ne partage aucune de ses rivières ou de ses oueds avec un autre pays » et qu’il exploite ses ressources en eau « de manière responsable et durable ».
Contrairement à Alger qui ne fait qu’accuser son voisin, Rabat tente de trouver des solutions radicales à la crise de l’eau causée par la sécheresse, analyse le magazine qui craint que cette crise ne se transforme en conflit entre les deux pays qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 2018 et sont diamétralement opposés sur la question du Sahara.