Hassan Iquioussen indésirable à Châtellerault

23 août 2022 - 20h20 - France - Ecrit par : S.A

La venue du conférencier Hassan Iquioussen, imam de Lourches accusé d’antisémitisme, et dont l’expulsion vers le Maroc avait été ordonnée, à la mosquée de la Paix à Châtellerault, a été annulée.

Hassan Iquioussen ne rejoindra pas Châtellerault, où il devait tenir une conférence à la mosquée de la Paix dans le cadre des festivités organisées du 1ᵉʳ au 3 septembre, pour célébrer la fin des travaux du lieu de culte. Une information confirmée par le porte-parole de la mosquée, Mohamed Abdelsadok, dans un communiqué transmis lundi 22 août à la rédaction du Centre Presse.

À lire : Gérald Darmanin « humilié » par l’affaire Hassan Iquioussen

« La mosquée de la Paix, à Châtellerault, informe que la venue du conférencier Hassan Iquioussen a été annulée dès le 3 août dernier, donc bien avant l’article de presse. À cet effet, un mail a été envoyé le mercredi 3 août aux autorités, sponsors, conférenciers et associations partenaires pour les informer de ce changement intervenu dans la programmation », indique le porte-parole. La mosquée « s’emploie donc depuis le 3 août à (lui) trouver un remplaçant, loin de l’agitation médiatique », ajoute la même source.

À lire : La justice désavoue Gérald Darmanin, Hassan Iquioussen ne sera pas expulsé

Qualifié d’« ennemi de la République » par Gérald Darmanin, l’imam Iquioussen est accusé de tenir « depuis des années un discours haineux à l’encontre des valeurs de la France ». La mosquée de Châtellerault dit n’avoir pas « pu avoir accès aux propos reprochés à Hassan Iquioussen qui auraient été tenus il y a plus de vingt ans. » « Bien au contraire, les éléments portés à notre connaissance […] plaident pour un discours porteur de valeurs de paix, conformes aux principes républicains et favorisant la cohésion nationale », indique le porte-parole de la mosquée.

À lire : Du soutien pour Hassan Iquioussen, menacé d’expulsion

Le ministre de l’Intérieur avait ordonné l’expulsion du territoire français d’Iquioussen vers le Maroc. Une mesure qui a été suspendue par le tribunal administratif de Paris au motif qu’elle porterait une « atteinte disproportionnée » à sa « vie privée et familiale ». Insatisfait, Gérald Darmanin a porté l’affaire devant le Conseil d’État qui rendra sa décision le 27 août.

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